Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (ONAT), Me Hatem Meziou, a annoncé le 2 avril que l’ONAT a fait appel du jugement en première instance, prononcé le 27 mars dernier par la justice tunisienne, dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, commis le 6 février 2013. L’annonce a été faite par Me Meziou lors d’une conférence de presse organisée par le Comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, que le bâtonnier a tenu à remercier. Ce fut une occasion pour ledit comité pour s’étendre sur les affaires en cours, en liaison avec l’assassinat de Chokri Belaïd.
C’est une décision symbolique de la part de la justice tunisienne d’annoncer, pour le 6 février, l’ouverture des plaidoiries dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd. Laquelle date correspond au 11e anniversaire de cet assassinat ignoble. Chokri Belaïd était le secrétaire général du parti patriotique démocratique unifié, entité de gauche foncièrement opposée à toute complicité avec les islamistes d’Ennahdha au pouvoir et ayant le vent en poupe en ces temps-là de 2013.
Cette affaire intentée contre Ghannouchi remonte à 2022, quand le leader d’Ennahdha a rendu hommage au journaliste Farhat Abbar, lors de ses obsèques, en disant qu’il «ne craignait personne, ni Etat ni taghout». L’un des syndicats de police a alors porté plainte contre Ghannouchi pour «apologie du terrorisme».
Retour sur la chute dans l’abîme de l’islam politique en Tunisie, accusé par le président Saïed d’être derrière l’actuelle grave crise traversée par la Tunisie. Certaines réserves occidentales n’ont pas empêché la Tunisie d’avancer dans cette purge.
Le journal électronique Maghreb Intelligence, connu pour sa proximité avec les services spéciaux marocains, cherche à tout prix à nuire à l’entente parfaite qui caractérise les relations algéro-tunisiennes. Cela s’est encore vérifié cette semaine.
Une source du ministère de l’Intérieur a indiqué à l’Agence TAP que Ghannouchi a été arrêté pour des «déclarations incitatives». L’arrestation a été opérée lundi, au moment de la rupture du jeûne de la nuit du Destin. La même source a précisé que Ghannouchi «va rester le temps qu’il faut pour l’instruction, jusqu’à la prise de décision par le parquet».