La problématique des retards dans les délais de livraison des véhicules neufs et les publicités mensongères sont à l’ordre du jour du ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique.
L’Algérie a connu, depuis plus de six ans, un marché vierge dans le secteur de l’automobile. Ce n’est qu’à partir du début de l’année en cours qu’un semblant d’activité a été amorcé. Bien que l’année 2023 ait été un coup de starter pour de nombreuses marques automobiles ayant obtenu l’agrément obligatoire de la part de la commission du ministère de l’Industrie Agex leur permettant les droits de commercialisation et de fabrication de véhicules, il n’en reste pas moins de dire que la plupart des marques n’ont pu démarrer l’activité pour diverses raisons.
Le nombre de sociétés ayant obtenu l’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs s’élève à 27, dont 24 se sont vu remettre une autorisation de régulation d’importation, a fait savoir jeudi à Alger le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.
Les concessionnaires et les constructeurs de véhicules ne sont plus tenus de présenter les documents délivrés par l’Algex (Agence algérienne de promotion du commerce extérieur) pour obtenir la domiciliation bancaire nécessaire pour effectuer leurs opérations d’importation, a indiqué le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique dans une note publiée jeudi.
Le comité technique (CT) chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs est en train d’examiner 11 nouvelles demandes pour l’obtention de l’agrément définitif, a indiqué le directeur du développement de l’industrie au ministère de l’Industrie, Ahmed Zayed Salem, à l’occasion du lancement de la marque Fiat en Algérie.
Le marché de l’automobile algérien, actuellement en phase de réorganisation, devrait attendre l’entrée de plusieurs marques avant de connaître une stabilité.
Stellantis a procédé, hier à Alger, au lancement de plusieurs modèles de la marque Fiat en Algérie, pour répondre aux attentes des consommateurs algériens. Il a eu lieu lors d’une cérémonie en présence de Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de l’Exportation, ainsi que de Giovanni Pugliese, ambassadeur d’Italie en Algérie, et de Abdelkrim Touahria, ambassadeur d’Algérie en Italie.
Les concessionnaires sont exaspérés par le retard pris par la finalisation du dossier lié à l’importation de véhicules neufs. Beaucoup pensent même que ce n’est pas de sitôt que l’Algérie en importera.
Dans une lettre adressée au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le groupement des concessionnaires automobiles algériens, au nombre de 70, interpelle le premier magistrat du pays au sujet de la crise automobile que vie l’Algérie depuis plusieurs années maintenant.