«Le Hamas est prêt à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d’un accord d’échange global qui comprend l’arrêt complet de la guerre et le début de la reconstruction de Ghaza», a déclaré, samedi à Al Jazeera, Tahar Al Nounou, membre de la direction politique du Hamas. Propos qu’il a confirmés hier à l’AFP.
L'Algérie a appelé, hier, le Conseil de sécurité des Nations Unies à faire preuve de plus de fermeté face aux violations des accords de cessez-le-feu constatés dans différents conflits à travers le monde, reprochant à l'organe onusien son «inaction» devant ces dépassements.
Le Hezbollah a nié toute implication dans les tirs de roquettes qui ont été à l’origine des représailles israéliennes. Dans un communiqué publié samedi, le parti chiite libanais a fait remarquer que «les allégations de l’ennemi israélien s’inscrivent dans le cadre des prétextes avancés pour poursuivre ses attaques contre le Liban, et qui n’ont pas cessé depuis l’annonce du cessez-le-feu».
Le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Amar Bendjama, a souligné que «la protection des civils, la facilitation de l'acheminement des aides humanitaires à Ghaza et le respect de principes tels que la distinction et la proportionnalité ne sont pas une option mais un engagement». Il a réitéré l'impératif du retour au cessez-le-feu et de la mise en œuvre de toutes les étapes de l'accord pour parvenir à un cessez-le-feu durable et total.
l L’espoir d’arriver à la fin de la guerre à Ghaza s’est encore éloigné durant cette fin de semaine, et il est peu probable, sauf surprise, que les parties reviennent à la table des négociations l Le Plan dit Witkoff, qui prévoit la libération des otages et la prolongation du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, sans garantir la fin de la guerre, a été rejeté par le Hamas, qui réclame des pourparlers sur la 2e phase de l’accord signé au mois de janvier dernier l Le Hamas a annoncé être prêt à libérer, en geste de bonne foi, les otages israélo-américains, vivants et morts, pour aller vers des pourparlers plus larges permettant la fin de la guerre, mais Israël et les Etats-Unis ont rejeté l’offre.
Ce deuxième round des négociations pour le maintien du cessez-le-feu à Ghaza débute aujourd’hui, avec l’arrivée de l’envoyée américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, dans un contexte marqué par un mécontentement entre Israéliens et Américains autour des pourparlers directs entre ces derniers et le Hamas.
Alors que l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rejoindrait demain les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que les délégations israéliennes et du Hamas, qui sont à Doha, pour la reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Ghaza, le conseiller de Trump pour les otages, Adam Boehler, affirmait qu’il «est possible que nous assistions à une sorte de trêve à long terme où les prisonniers seraient libérés et le Hamas renoncerait à ses armes».
Jamais l’accord de cessez-le feu à Ghaza n’a été aussi fragilisé. La remise, jeudi dernier, des corps de quatre otages israéliens, deux enfants en bas âge, leur mère et un homme, Oded Lifshitz, âgé de 83 ans, tués, selon le mouvement de la résistance Hamas, lors des frappes aériennes israéliennes, a été douloureusement suivie par une importante foule rassemblée devant un écran géant installé à la «place des Otages», au centre de Tel-Aviv. Hier matin, l’armée israélienne a affirmé que deux des corps appartenaient aux enfants de Bibas, Ariel et Kfir, mais, a-t-elle souligné, «le processus d'identification a déterminé que le corps supplémentaire reçu n'était pas celui de Shiri Bibas, et aucune correspondance n'a été trouvée avec un autre otage».
Au 32e jour de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, le mouvement de la résistance palestinienne remettra, aujourd’hui, les corps de 4 otages israéliens, sans cérémonie, avant de libérer, samedi prochain, 6 autres.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les Etats-Unis pour mettre en œuvre la proposition de Trump, qui est le seul plan viable pour permettre un avenir différent.» C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Israélien, Benyamin Netanyahu, à l’issue de sa réunion, dimanche soir, avec le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, en visite éclaire en Israël.
Le président américain Donald Trump a réitéré sa décision de prendre Ghaza, après la déportation forcée de sa population, et promis l’enfer à la résistance palestinienne si l’ensemble des otages ne sont pas libérés samedi avant midi.
Dans une interview accordée à l’AFP, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a fustigé les manœuvres de Benyamin Netanyahu pour faire échouer le processus de cessez-le-feu en cours. «Ce que nous constatons, c’est un retard et un manque d’engagement dans la mise en œuvre de la première phase, ainsi qu’une tentative de créer un environnement politique, diplomatique et médiatique destiné à faire pression sur les négociateurs palestiniens avant l’entrée dans la deuxième phase. Cela met clairement l’accord en danger et pourrait mener à son arrêt ou son effondrement», a déclaré Bassem Naïm.
Depuis le début du conflit en 2021, une demi-douzaine de trêves et cessez-le-feu ont été signés, avant d’être systématiquement rompus. Les tentatives de médiation, notamment de l’Angola et du Kenya, ont jusqu’ici échoué.
Le président du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois de février courant, l'ambassadeur de la Chine auprès des Nations Unies, Fu Cong, a fait savoir que la consolidation du cessez-le-feu à Ghaza et le renforcement de l'aide humanitaire en direction de l'enclave palestinienne seront au centre des priorités du Conseil au cours de ce mois.
Dans ce conflit qui dure depuis plus de trois ans, une demi-douzaine de cessez-le-feu et de trêves ont été déclarés entre les deux parties, avant d'être systématiquement rompus. L'ONU a appelé hier à rouvrir l'aéroport de Goma, théâtre d'affrontements intenses la semaine dernière.
Durant la journée de samedi dernier, rien ne présageait la décision surprise du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de ne pas envoyer la délégation israélienne à Doha, pour prendre part, dès aujourd’hui, aux pourparlers relatifs à la 2e phase de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, tel que convenu entre les deux parties, sous la supervision des médiateurs qataris, égyptiens et américains.
Au vingt-deuxième jour, l’armée israélienne se retire du centre de Ghaza, en particulier de l’axe Netzarim et l’axe de la place du Koweït, à l’est de la rue Salah Al Din vers une zone proche de la frontière, les sites et installations militaires doivent être complètement détruits ou démantelés, les déplacés désarmés poursuivent leur retour, vers leurs maisons dans le nord, sans aucune entrave à leur liberté de mouvement dans toutes les zones de l’enclave.
Israël et l’organisation de résistance Hamas ont convenu hier un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza et la libération d’otages, après 15 mois d’une guerre génocidaire qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Aussi bien les médias israéliens, américains que britanniques ont évoqué une «lueur d’espoir» tout en restant prudents, alors que l’administration Biden sortante et celle de Trump qui la remplacera font la course pour s’approprier, chacune de son côté, un cessez-le feu, avant le 20 janvier.
Au lendemain de l’arrivée à Doha, au Qatar, d’une délégation israélienne pour rencontrer des médiateurs, le Hamas a déclaré, hier, que les discussions menées au Qatar en vue d’une trêve dans la bande de Ghaza étaient «sérieuses et positives».