Il y a cinq ans, jour pour jour, des millions d’Algériens descendaient dans les rues pour contester la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat. Depuis ce 22 février 2019, des millions de personnes défilaient chaque vendredi dans les rues pour exprimer leur aspiration à un Etat de droit et dénoncer vigoureusement la corruption qui avait atteint des seuils intenables.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, avant-hier, la mise en place d’une commission chargée de traiter le dossier de l’ex-Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Il s’exprimait lors de la réunion du Conseil des ministres.
Cinquante milliards de dollars de recettes pour 2022 ! Que de bonnes nouvelles le patron de Sonatrach a annoncées devant le chef de l’Etat lors de la visite présidentielle jeudi à Oran. Toufik Hakkar a raison de se frotter les mains.
Saïd Bouteflika, frère-conseiller du défunt président déchu, comparaîtra le 18 avril devant le pôle financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, avec Ali Haddad, pour «financement illicite» de la campagne électorale du 5e mandat avorté, «blanchiment d’argent» et «dissipation de produits de corruption». Des faits liés à l’acquisition de la chaîne de télévision Al Istimrariya et sa mise au service du 5e mandat.
Mardi 15 février 2022, le pôle financier lance une grande opération de perquisition, mise sous scellés, saisie et confiscation de biens appartenant à de nombreux hommes d’affaires et hauts fonctionnaires ainsi que les membres de leurs familles, poursuivis et condamnés (pour certains définitivement) dans des affaires de «corruption» et de «blanchiment d’argent».
Cité, accusé, blanchi et honoré avant d’être à nouveau éclaboussé et poursuivi… Un véritable feuilleton politico-judiciaire, dont se souviendront pour longtemps les Algériens.