Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP PSD) – qui représente l’ensemble des groupes politico-militaires du Nord – dénonce la décision de Bamako de mettre fin unilatéralement à l’Accord de paix, signé sous l’égide des Nations unies en 2015.
L’Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali, à la suite d’un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à dominante touareg. Alger et Bamako entretiennent des relations intenses et ancestrales, en plus de partager une longue frontière.
Alors que les forces armées maliennes annoncent avoir pris le contrôle des camps de la Minusma, la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), signataire de l’Accord d’Alger, dénonce «une rétrocession» qui «ne peut se faire sans concertation avec les mouvements de l’Azawad». Elle tient pour «responsable», la Minusma qui, selon elle, «doit partir et non pas concéder ses bases à l’armée». L’ONU, quant à elle, reconnaît une «anticipation» sur le retrait de la Minusma, pour «des raisons sécuritaires» et explique que «comme le veut la règle, la Mission ne peut transférer ses installations qu’à l’État malien». La tension autour du contrôle du terrain s’accentue et menace d’enterrer l’Accord d’Alger
«La Minusma a quitté Ber. Le camp est totalement occupé par les FAMa (l’armée malienne), sans incident», a affirmé un haut responsable local de la sécurité.
La justice malienne est saisie d’une action engagée par la junte au pouvoir contre la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), accusée d’espionnage, a indiqué le parquet général dans un communiqué, cité hier par l’AFP.
L’opération française Barkhane au Sahel a mobilisé jusqu’à 5500 hommes sur le terrain en 2020. Paris a décidé de réduire la voilure l’été dernier, fermant ses bases militaires avancées les plus au nord du Mali (Kidal, Tessalit et Tombouctou). Le président français Emmanuel Macron a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali.
L'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a dirigé le Mali entre 2013 et 2020, est décédé dimanche 16 janvier à son domicile de Bamako, a appris l'AFP auprès de sa famille.