Son ministre des AE accuse l’Algérie de «vouloir déclencher une guerre» : Les dangereuses allégations du Maroc

12/11/2024 mis à jour: 01:07
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Le Ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita - Photo : D. R.

Ce nouveau discours des autorités marocaines est, à la fois, étrange et inquiétant. Et pour cause, les autorités algériennes ne cessent d’afficher l’engagement de l’Algérie à contribuer à la paix et à la sécurité en Afrique et dans le monde.

A quoi joue le Maroc ? On ne sait dans quel objectif, les autorités de ce royaume multiplient, depuis quelques jours, leurs allégations et provocations contre l’Algérie. Après le discours de Mohammed VI qui a adopté un ton inhabituel, allant jusqu’à accuser l’Algérie de «retenir en otage» les milliers de réfugiés sahraouis accueillis à Tindouf depuis plusieurs décennies, c’est au tour de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, d’en rajouter une couche. Intervenant, samedi dernier, devant les parlementaires de son pays, le chef de la diplomatie marocaine invente une histoire «de plans de guerre de l’Algérie contre le Maroc».

Selon lui, «il existe des signes qui démontrent la volonté de l’Algérie de déclencher une guerre dans la région et une confrontation militaire avec le Maroc». Et de lancer encore d’autres allégations, selon lesquelles «le régime algérien cherche une escalade et une confrontation avec le royaume».

Pour Nasser Bourita «la guerre serait la seule réponse de l’Algérie» à ce qu’il considère comme des «acquis réalisés par Rabat sur la scène internationale sur le dossier du Sahara», dont notamment la reconnaissance par la France de «la souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental. Ce nouveau discours des autorités marocaines est, à la fois, étrange et inquiétant.

Et pour cause, les autorités algériennes ne cessent d’afficher l’engagement de l’Algérie à contribuer à la paix et à la sécurité en Afrique et dans le monde. Pour éviter toute interprétation malveillante du dernier défilé militaire organisé à Alger à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a tenu à préciser que «la doctrine de l’Armée de libération nationale est défensive et son armement est destiné exclusivement à la défense de l’Algérie et à la protection de sa souveraineté nationale».

Même dans leurs interventions dans des forums internationaux, notamment sur le dossier du Sahara occidental, dont une majeure partie est colonisée depuis 1975 par le Maroc, les diplomates algériens axent sur les principes du «droit international». Ils rappellent, dans ce sens, que l’affaire est en cours de traitement au niveau de l’ONU et que le Conseil de sécurité de cette instance a adopté plusieurs résolutions reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

C’est, fort probablement, cette position qui agace les responsables du royaume marocain qui font désormais feu de tout bois pour tenter d’imposer le fait accompli aux Sahraouis d’abord et ensuite à la communauté internationale. Ce changement de ton s’explique également par l’alignement officiel de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, sur la thèse marocaine en reconnaissance de la «souveraineté du royaume sur le Sahara occidental».

Le retour à la Maison- Blanche (USA) de Donald Trump qui s’était engagé aussi à reconnaitre l’autorité marocaine sur ce territoire, en contrepartie de sa normalisation avec Israël, semble avoir encouragé Mohammed VI et son gouvernement à s’en prendre ouvertement à l’Algérie. 
  

 

 

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