Repère / Risque de solution finale

09/11/2024 mis à jour: 23:33
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Très mauvaise nouvelle pour le peuple palestinien, son ennemi mortel vient d’entrer à la Maison-Blanche. Le psychopathe Benyamin Netanyahu a tout fait pour prolonger la guerre, engageant l’armée israélienne dans la pire campagne de massacres et de destructions depuis la création d’Israël. 

Depuis octobre 2023, son discours ne portait que sur la guerre à outrance et à aucun moment il n’a prononcé le mot «paix». Parce qu’il a misé sur la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris.

 Il pense avoir un atout de taille. Il partage avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche des relations intimes, renforcées par le gendre du Président, Jared Kushner. Ce dernier est connu pour être un sioniste radical et, surtout, parce qu’il est lié au Premier ministre israélien. C’est chez lui qu’il dort à chaque fois qu’il descend à New York. C’est d’ailleurs lui qui a été chargé par son beau-père, durant son premier mandat, de faire la promotion des accords d’Abraham, alors qu’il n’a aucune expérience, auprès de certains dirigeants arabes. 


Trump n’a jamais dit un mot de compassion pour le peuple palestinien. Il n’a jamais au moins essayer de réconforter les familles des femmes et des enfants massacrés par les Israéliens. C’est le seul point qu’il partage avec Joe Biden, lequel a violé les valeurs du Parti démocrate et qui a, peut-être, fait perdre Kamala Harris. Le nouveau Président a des raisons d’agir ainsi, au point d’observer le silence total sur la grande injustice faite au peuple palestinien. Les principaux soutiens aux Etats-Unis sont les évangéliques, appelés également les sionistes chrétiens. Pour ces derniers, la création de l’Etat d’Israël est la concrétisation d’une prédiction annoncée par l’ancien testament, laquelle est annonciatrice de la fin du monde. D’où leur rattachement viscéral et aveugle à Israël. On ne sait plus si c’est Trump qui obéit à Netanyahu ou si c’est le contraire. 

Durant son premier mandat, le milliardaire a plus travaillé pour les intérêts israéliens que pour ceux des Etats-Unis. C’est sous son mandat que l’ambassade des Etats-Unis a été transférée de Tel-Aviv à Jérusalem. Pour cela, il n’a pas hésité à violer le droit international et toutes les résolutions ayant trait à la ville sainte. Il n’a même pas pensé aux sentiments des peuples musulmans à cet égard. Une provocation qui a été douloureusement ressentie chez les peuples arabes. Trump, connu pour ne pas respecter les non-Blancs, voire les mépriser, n’a même pas accordé une quelconque considération pour des régimes arabes «amis». 


Le nouveau locataire de la Maison-Blanche a poussé le culot jusqu’à entraîner certains dirigeants arabes dans ce qui a été appelé «accords d’Abraham».  Ceux qui se sont engagés dans cette voie reconnaissent Israël, nouent des relations diplomatiques avec lui sans  contrepartie. Le Maroc, par exemple, signataire de ces accords, a proposé d’installer son ambassade à Jérusalem si Israël reconnaît la «souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental ! Malheureusement pour lui, Tel-Aviv a rejeté sa proposition. 


Le monde arabe a bu le calice jusqu’à la lie. Jamais les pays ne sont restés les bras croisés durant toutes les guerres qui les ont opposés à Israël. Cette fois, ils ont fait preuve d’une passivité déconcertante. Pas un ambassadeur n’a été rappelé, pas de menace de rupture des relations économiques et commerciales. Il y a de quoi s’inquiéter. Certains organes de presse européens croient que l’absence de réaction des Arabes vient du fait que beaucoup de régimes veulent la liquidation de la résistance palestinienne et l’abandon pur et simple du peuple palestinien à son sort. 

Une opportunité à prendre au sérieux. C’est ce qui expliquerait par exemple que Netanyahu et les fascistes membres de son gouvernement sont violemment opposés à la création d’un Etat palestinien. Smotrich en sait peut-être quelque chose, lorsqu’il réclame l’utilisation de la bombe atomique contre les Palestiniens, tandis que son complice, le ministre de l’Intérieur, Itamar Ben Gvir, propose «une solution plus propre» : l’éparpillement de ces nouveaux juifs à travers le monde arabe et l’Europe. 


Avec tous ces éléments fascisants qui gravitent autour d’un génocidaire comme Netanyahu, il y a de quoi s’inquiéter sur le sort des Palestiniens. Eux-mêmes traités de fascistes par d’anciens collaborateurs. Il n’est pas loin de proposer «la solution finale». Une menace existentielle pèse sur les malheureux Palestiniens, surtout que la communauté internationale est pieds et poings liés, laissant libre cours aux Israéliens radicaux d’agir en se croyant assurés de l’impunité.

Trump veille au grain, il n’aime pas les musulmans, à plus forte raison les Palestiniens. Il doit régler leur cas une bonne fois pour toutes pour satisfaire aussi bien Israël que les chrétiens sionistes. Pour lui comme pour le criminel de guerre Netanyahu, «une purification ethnique» est nécessaire. Pour l’instant, les Palestiniens et les Libanais sont les victimes expiatoires. Demain se seront peut-être les Syriens, devenus les souffre-douleur d’Israël. 
 

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