Israël s’acharne comme jamais sur la Syrie. On aurait pu penser qu’il accorderait un peu de répit à ce peuple qui sort d’une dictature sanglante qui lui a été imposée depuis 53 ans par le clan Al Assad.
Au contraire, Tel-Aviv a décidé de profiter de l’occasion pour affaiblir davantage un pays éclaté, mis à genoux par un régime prédateur. Lundi, l’aviation israélienne a procédé à 48 bombardements de sites soi-disant militaires, comme par exemple la destruction d’armes chimiques qui, jusqu’à ce jour, n’ont été utilisées par Bachar Al Assad que contre les femmes et les enfants syriens. Mais la barbarie israélienne cherche aussi l’efficacité.
Les Israéliens ont bombardé un centre de recherche scientifique et l’ont totalement détruit. «Je ne m’arrêterai jamais», a précisé Benyamin Netanyahu confirmant ses tendances psychopathes et son penchant irrationnel pour la guerre et les destructions des pays situés dans l’environnement d’Israël. Bombant le torse, il a affirmé que l’annexion du Golan syrien est éternelle. La Syrie a toujours été le souffre-douleur d’Israël. Les bombardements de ce pays sont récurrents et n’émeuvent pas la communauté internationale.
L’armée israélienne agresse au moins une fois par semaine le territoire syrien, sans raison, surtout depuis que ce pays vit sous le joug de la dictature de Bachar Al Assad.
L’aéroport de Damas était la cible privilégiée. A croire que chaque fois qu’un haut gradé israélien avait des problèmes, il se défoulait sur les Syriens. Ces derniers ne ripostaient jamais. Leur armée avait un seul objectif : mater le peuple syrien quand il voulait sortir la tête de l’eau, surtout protéger la famille Al Assad. Et Israël ne s’est jamais attaqué au palais du clan. Par contre, mardi matin, l’aviation a bombardé la banlieue de Damas.
En outre, des chars israéliens se sont déployés dans la zone tampon et au-delà, créée en 1974 sous l’égide de l’ONU à la frontière entre les 2 pays. Bizarrement, la communauté internationale n’a pas réagi face à ce regain d’agressivité d’Israël. Seuls les Etats-Unis ont parlé mais pour minimiser le comportement de leur protégé, se contentant de dire que c’est temporaire.
Ce sont ces mêmes Etats-Unis qui ont fait que les Israéliens se permettent de violer la légalité internationale, de tuer des femmes et des enfants à Ghaza, en Cisjordanie et au Liban, au point qu’il faut au moins un siècle pour reconstruire l’enclave ghazaouie, disent les experts. C’est Washington qui garantit l’impunité aux criminels de guerre israéliens, notamment par l’utilisation de façon inconsidérée et permanente de son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ce sont les Etats-Unis qui fournissent les armes de destruction massive de dernière génération pour permettre à l’armée israélienne de semer le malheur et le désordre dans son environnement immédiat, d’injecter des milliards de dollars en permanence dans l’économie israélienne, sans quoi Israël serait un pays du Tiers-Monde qui n’a pas les possibilités de faire le coq dans la région. Washington est désormais associé aux crimes de guerre perpétrés par Israël.
C’est le seul pays au monde à être dans une situation aussi inconfortable. Washington ne trouve même pas les alliés occidentaux qui l’autorisent à passer par leur espace aérien ou à transiter avec des armes à destination d’Israël. Un seul pays a accepté de faire la sale besogne.
Il s’agit malheureusement d’un pays arabe, le Maroc. Celui-ci a autorisé récemment un bateau avec une cargaison d’armes américaines à transiter par le port de Tanger à destination d’Israël.
Des pays européens ont refusé un tel transit, alors même qu’ils ont d’excellentes relations avec Israël. Ils ne voulaient pas être associés directement ou indirectement aux tueries israéliennes contre les Palestiniens, les Libanais et aujourd’hui les Syriens. Il est vrai qu’au Maroc, il n’y a plus un seul centre de décision. Le roi étant malade, chaque haut responsable travaille selon ses intérêts personnels. Le Maroc, en acceptant d’être un proxy d’Israël, ne mesure pas les conséquences induites par cette alliance contre-nature.
Le peuple marocain, qui est d’une grande générosité, souffre en silence de cette humiliation imposée avec la complicité du Makhzen. Nul doute qu’il considère les relations israélo-marocaines comme une atteinte à sa dignité et à son honneur.