Le verdict est tombé, hier matin, dans le procès des activistes du hirak, Mohamed Tadjadit et ses compagnons. Le juge près le tribunal de Sidi M’hamed a prononcé de lourdes peines d’emprisonnement à leur encontre.
Surnommé «le poète du hirak», Mohamed Tadjadit a été condamné à deux ans de prison ferme. Même sentence pour Soheib Debaghi. Le juge a condamné également à 18 mois de réclusion Noureddine Khimoud, Malik Riahi et Tarik Debaghi.
Pour rappel, lors du procès qui a eu lieu le 22 mars 2022, le parquet avait requis 6 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million de dinars à l’encontre de Mohamed Tadjadit, Soheib Debaghi et Sadek Louil et requis 5 ans de prison ferme assortie de la même amende, avec saisie des objets confisqués, à l’encontre de Malik Riahi, Noureddine Khimoud (Nadjib Milano) et Tarik Debaghi.
Les cinq prévenus étaient en détention provisoire depuis près d’une année. Ils ont été arrêtés début avril 2021 à Aïn Benian (Alger) et à Barika (Batna) à la suite de l’affaire du mineur Saïd Chetouane qui avait accusé la «police d’attouchements sexuels lors de son interpellation à Alger à l’occasion d’une marche empêchée».
Ils ont été par la suite poursuivis pour «association de malfaiteurs», «diffusion de fausses informations de nature à troubler l’ordre public», «atteinte à la vie privée d’un enfant et son exploitation à des fins contraires à la morale», «incitation à la débauche», et «détention de stupéfiants pour consommation.
Maintenus en détention provisoire pendant près d’une année, Mohamed Tadjadit et ses camarades ont fait partie du groupe de détenus d’opinion ayant enclenché une grève de la faim contre «leur détention qualifiée d’arbitraire». En réaction, ils ont été transférés de la prison d’El Harrach vers celle de Bouira, où ils ont poursuivi leur mouvement de grève.