Les prix du pétrole sont tombés, hier, à l’ouverture de la semaine de cotation, à leur plus bas niveau en 15 mois, en raison de craintes d’une récession qui saperait la demande de carburant, dans le sillage des risques liés à la déroute du secteur bancaire mondial.
Les places de cotation connaissent une volatilité sans précédent depuis 2021, imprimant une instabilité des cours de l’or noir loin des fondamentaux du marché.
Les contrats à terme sur le Brent pour mai ont chuté de 2,07 dollars, ou 2,8 %, à 70,90 dollars le baril en début de séance avant de remonter à plus de 72 dollars. Le contrat de brut US West Texas dollars. Intermediate pour avril était en baisse de 1,88 dollars, ou 2,8%, à 64,86 dollars. Les contrats à terme de mai les plus activement négociés ont baissé de 2,8% à 65,06 dollars le baril.
Le Brent et le WTI ont précédemment atteint des creux enregistrés pour la dernière fois en décembre 2021, le WTI tombant en dessous de 65 dollars le baril. Les deux indices de référence ont perdu plus de 10 % de leur valeur la semaine dernière alors que la crise bancaire s’aggravait.
La chute du pétrole survient, souligne Reuters, malgré l’accord historique d’UBS, la plus grande banque de Suisse, pour acheter le Crédit suisse dans le but de sauver la deuxième plus grande banque du pays.
Cependant, les actions et obligations bancaires ont continué de plonger, hier, signe que la confiance des investisseurs reste fragile.
Après l’annonce de l’accord, la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et d’autres grandes banques centrales se sont engagées à accroître la liquidité du marché et à soutenir d’autres banques.
La Réserve fédérale américaine devrait relever ses taux d’intérêt de 25 points de base demain, malgré les récentes turbulences du secteur bancaire, selon la plupart des économistes interrogés par Reuters.
«La volatilité devrait persister cette semaine, avec des inquiétudes plus larges sur les marchés financiers susceptibles de rester au premier plan», ont déclaré les analystes d’ING Bank dans une note
Dans ce contexte tendu influant négativement sur le marché pétrolier, un comité ministériel de l’Opep et ses alliés non Opep, doit se réunir le 3 avril prochain pour communiquer ses recommandations aux dirigeants de l’Opep+. Le groupe a convenu en octobre de réduire les objectifs de production de pétrole de 2 millions de barils par jour jusqu’à la fin de 2023.
Selon un communiqué du gouvernement irakien, le Premier ministre irakien, Mohammed Shia Al Sudani, et le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al Ghais, ont souligné, hier, à l’issue d’une rencontre, la nécessité d’une coordination entre les pays exportateurs de pétrole pour garantir que les prix ne fluctuent pas et n’affectent pas les pays exportateurs et consommateurs.