Marché pétrolier : Des arrêts de production et un long week-end aux Etats-Unis font monter les prix

03/07/2022 mis à jour: 02:55
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Les prix du pétrole sont repartis à la hausse vendredi, soutenus par des interruptions de production en Libye et en Equateur, mais aussi par la perspective d’un long week-end férié de déplacements aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a terminé en hausse de 2,38%, à 111,63 dollars. Le baril de West Texas Intermediate pour livraison en août a grimpé plus fortement, de 2,52% à 108,43 dollars.

«En général, face à un week-end de trois jours aux Etats-Unis, sauf imprévu, il n’y a rien qui puisse se passer de négatif pour les cours du brut», a commenté James Williams de WTRG Economics, faisant référence au week-end prolongé de la Fête nationale du 4 juillet, qui donne lieu aux plus grands départs en vacances de l’année.

Selon l’Association américaine des automobilistes (AAA), près de 48 millions d’Américains devraient prendre la route ou un avion, ce qui représente une hausse de 3,7% par rapport à 2021 et s’approche du niveau d’avant la pandémie de Covid-19.

Cette anticipation d’un bond de la demande de carburants a soutenu les cours, d’autant plus que le marché sera fermé lundi pour les échanges de West Texas Intermediate (WTI).

«Historiquement, les Américains prennent leurs décisions de vacances en fonction du prix de l’essence, car c’est le prix qu’ils voient tous les jours», rappelait James Williams, alors que les prix à la pompe restent hauts, même s’ils ont un peu reculé par rapport à leur record d’il y a deux semaines.«Vu les prix, la prévision de croissance du trafic paraît contre-intuitive, mais d’un autre côté, après être restés enfermés pendant deux ans à cause de la Covid, il est temps de sortir et d’en profiter, même si cela coûte un peu d’argent», soulignait l’analyste.

Sur un plan plus large, les cours du brut restaient soutenus aussi en raison d’interruptions de production en Libye et en Equateur.Après plus de deux semaines de blocages et des violences ayant fait six morts, le gouvernement et les meneurs des manifestations indigènes en Equateur sont parvenus à un accord jeudi dernier pour mettre fin aux protestations contre la vie chère qui paralysent le pays.

La Libye, pays doté des réserves les plus abondantes d’Afrique mais plongé dans le chaos depuis la chute du régime d’El Gueddafi, peine à sortir de la crise institutionnelle. La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi soir des pertes de plus de 3,5 milliards de dollars résultant de la fermeture forcée de sites pétroliers majeurs depuis mi-avril, et décrété l’état de «force majeure» sur certaines installations.

Un soulagement au niveau de l’offre n’était pas attendu du côté de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires (OPEP+). Ces derniers ont reconduit jeudi leur objectif d’ouverture des vannes légèrement plus importante pour cet été, convenant d’une hausse de la production de 648 000 barils par jour en août, comme en juillet. Une décision sans surprise, de l’avis des analystes, cités par l’AFP. 

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