Le ministère de la Culture et des Arts a annoncé avoir déposé une demande auprès de l’Unesco pour l’inscription du dossier «Costume féminin de cérémonies dans le grand Est algérien : savoirs et savoir-faire associés à la confection et à la parure de la gandoura et de la melehfa» sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a indiqué lundi un communiqué du ministère.
«Le 31 mars dernier, le ministère a déposé auprès de l’Unesco la demande d’inscription de ce dossier, dont la préparation sur le terrain remonte au mois de mai 2022», lit-on dans le communiqué, qui précise que «les directions de la culture et des arts, les établissements culturels et muséaux sous tutelle, des experts spécialisés, des chercheurs universitaires, des artisans, des ateliers de confection et de fabrication de bijoux traditionnels et des associations de la société civile ont été mobilisés pour préparer ce dossier, avec la coordination du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH)».
Le dossier comprend tous les éléments constitutifs du costume féminin de cérémonies et les parures associées dans le grand Est algérien (gandoura, caftan, lqat, qwiyet, elhaf, melehfa, saroual, edkhila, mandil, guenour et hzam) brodés selon les technique du fil d’or el mejboud, el fetla, tell et de perlage. Il s’agit également des bijoux en argent et en or, à l’instar de la chechia soltani, le djebine, khit errouh, menagach (boucles d’oreilles), mechref, etc.
Cette proposition intervient après l’inscription en 2012 par l’Unesco du costume nuptial traditionnel «la chedda» tlemcennienne et des pièces et accessoires qui l’accompagnent, sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité, étant une tenue de luxe à valeur historique et patrimoniale composée de douze pièces cohérentes entièrement classées, dont la blouza, le caftan, le hayek, la chechia et des bijoux comme Khit Errouh.
Par ailleurs, le ministère a affirmé avoir terminé la constitution d’un «dossier pour la proposition de 10 genres musicaux algériens lors de la prochaine session de l’Unesco en 2024», étant donné que «le système en vigueur au niveau de cette organisation n’autorise pas le dépôt de plus d’un dossier chaque année et pour chaque pays».
L’Unesco avait inscrit, fin 2022, le chant populaire algérien rai, avec ses différents genres (melhoun et bedoui), sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité.