Les investissements algériens et égyptiens dans le secteur sont en hausse : La production africaine de gaz va doubler d’ici 2030

01/02/2024 mis à jour: 03:32
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Photo : D. R.

Des sources de  S&P Global suggèrent que «les exportations égyptiennes et algériennes devraient augmenter en janvier pour atteindre des niveaux supérieurs à décembre».

Des prévisions d’un fort développement gazier à court terme sont attendues en Afrique, notamment en Algérie et en Egypte, selon le rapport sur l’énergie et l’économie en Afrique 2023 de S&P Global.

Contrairement aux prévisions concernant la production de GNL, les perspectives pour la production de gaz en Afrique sont positives : les «cinq grands pays Angola, Nigeria, Algérie, Libye et Egypte devraient maintenir ou augmenter leur production de gaz au moins jusqu’en 2030», ont déclaré les analystes de S&P Global dans leur rapport sur l’énergie et l’économie en Afrique 2023.

«Les pays d’Afrique du Nord ainsi que le Nigeria et l’Angola ont mis davantage l’accent sur le développement du gaz, ont investi dans les infrastructures et ont légiféré de nouvelles politiques conçues pour encourager et accélérer les projets gaziers...

En conséquence, d’ici la fin de la décennie, les réserves gazières africaines et la production devraient presque doubler.» Les  analystes de S&P Global qui misent ainsi sur une nette hausse des perspectives de production de gaz en Afrique soulignent qu’«une exploration active du gaz est en cours, et cela devrait se poursuivre» en particulier dans les pays africains disposant d’infrastructures proches des puits – par exemple en Algérie, en Egypte, au Nigeria et en Angola – ce qui laisse présager des volumes supplémentaires de gaz dont bénéficiera le marché européen.

«Il existe des infrastructures disponibles pour les activités de forage, en particulier pour le gaz. Comme on le voit généralement en Afrique, à moins qu’une infrastructure gazière ayant une capacité disponible ne soit proche d’un puits foré ou qu’une voie de monétisation relativement rapide ne soit disponible, l’exploration spécifiquement pour le gaz n’a pas eu lieu, et lorsque du gaz a été découvert, elle a tendance à être accidentelle», souligne le rapport.

Les perspectives de production de gaz en Egypte et en Algérie devraient poursuivre leur tendance à la hausse amorcée en 2022 jusqu’en 2030, selon les données des analystes de S&P Global. «L’Egypte continuera à attirer l’attention, et le puits Orion qu’Eni est en train de forer pourrait contenir quelque 10 Tcf de gaz», estiment les analystes.

Des sources de  S&P Global suggèrent que «les exportations égyptiennes et algériennes devraient augmenter en janvier pour atteindre des niveaux supérieurs à décembre». Les informations sur le marché ont également mis en évidence «des signes d’exportations fortes en février, déjà apparus, avec même un certain intérêt de vente vers la Méditerranée occidentale et orientale en mars», note le rapport.

Le document souligne que «l’Algérie et l’Egypte ont connu des tendances divergentes en matière d’exportations en 2023, l’Algérie ayant enregistré une légère hausse de ses exportations tandis que l’Egypte a connu une baisse». En ce début d’année, les exportations égyptiennes et algériennes ont totalisé 1,18 million de tonnes au 30 janvier, contre 1,34 million de tonnes en décembre, selon les données de S&P Global Commodity Insights.

L’Algérie a exporté 980 000 tonnes, tandis que l’Egypte a exporté 200 000 tonnes. Parmi ces volumes, 92% sont destinés à l’Europe, tandis que le reste n’a pas encore été nominé, précise le document. «550 000 tonnes ont été dirigées vers la Turquie, 260 000 tonnes vers la France et 160 000 tonnes devraient atterrir en Italie.»

Par ailleurs, le document souligne que «bien que les exportations égyptiennes de GNL vers l’Europe aient atteint des sommets depuis plusieurs mois, soutenues par des flux continus de gaz d’Israël vers l’Egypte, des sources suggèrent que les attaques en cours dans la mer Rouge ont entravé le marché d’exportation égyptien, les cargaisons étant détournées de la voie du canal de Suez».

Platts, qui fait partie de S&P Global, a évalué le prix du GNL méditerranéen à 8,367 dollars/MMBtu le 29 janvier, en hausse de 3,1 cents/MMBtu sur la journée.

Le marqueur Est Méditerranée a été évalué à 8,467 dollars/MMBtu, en hausse de 3,1 cents/MMBtu. Cela place la Méditerranée à une prime de 5 cents/MMBtu par rapport à l’Europe du Nord-Ouest et la Méditerranée orientale à une prime de 15 cents/MMBtu par rapport à l’Europe du Nord-Ouest.   

 

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