Les prix du pétrole sont restés stables hier, largement au dessus de 80 dollars pour le Brent, dans le sillage des espoirs de relance chinoise et du resserrement de l’offre suite à la mise en œuvre de la stratégie de l‘Opep+, et des réductions volontaires importantes de plusieurs pays producteurs dont notamment l’Arabie saoudite et la Russie.
Les contrats à terme sur le Brent se sont maintenus hier, au dessus de 81 dollars à l’ouverture des places de cotation, sur la lancée d’une hausse entamée depuis quelques semaines. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) était côté à plus de 77 dollars le baril.
Les indices de référence ont augmenté respectivement de 1,5 % et 2,2 % la semaine dernière, leur quatrième semaine consécutive de gains, suite aux réductions de l’OPEP+.
La hausse du pétrole a reflété «le resserrement des conditions alors que les réductions de la production de pétrole saoudien ont un impact sur le marché… même si la demande estivale a été un peu plus forte pour l’essence et le carburéacteur», selon un analyste cité par Reuters.
«Alors qu’une autre hausse des taux de la Fed cette semaine pourrait entraîner une certaine volatilité des prix à court terme, nous nous attendons à un resserrement des conditions du marché sur les réductions de l’offre de l’OPEP et à une spéculation croissante du marché sur de nouvelles mesures de relance en Chine pour continuer à faire monter les prix au 3T23», ont déclaré par ailleurs les analystes de la National Australian Bank dans une note.
Les prix du pétrole devraient augmenter à 86 dollars le baril à la fin de l’année, contre 80 dollars actuellement, car la demande de pétrole record et la baisse de l’offre entraîneront un important déficit du marché a déclaré pour sa part Goldman Sachs.
«Nous nous attendons à des déficits assez importants au second semestre avec des déficits de près de 2 millions de barils par jour au troisième trimestre alors que la demande atteint un niveau record», a déclaré hier Daan Struyven, responsable de la recherche pétrolière chez Goldman Sachs, au programme «Squawk Box Asia» de CNBC.
Alors que la demande devrait atteindre un niveau record cet été, l’offre diminue en raison des réductions de production et d’exportation de l’OPEP+ et le ralentissement de la croissance de la production pétrolière américaine, une situation qui engendrera des déficits importants au troisième trimestre de cette année souligne l‘Oil Price.
En Chine, les acteurs du marché s’attendent à ce que Pékin mette en œuvre des mesures de relance ciblées pour soutenir son économie en déclin, ce qui stimulera probablement la demande de pétrole du deuxième consommateur mondial.