Les prix du pétrole se maintenaient hier, sur une courbe ascendante malgré la libération de réserves stratégiques annoncée par les Etats-Unis et l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Une action d’envergure qui n’a pas eu beaucoup d’impact sur la volatilité des cours de l’or noir et la fièvre des marché soumis aux craintes d’approvisionnement, résultant de l’invasion russe de l’Ukraine.
Le pétrole a ainsi oscillé, hier, entre gains et pertes, pour s’échanger largement au-dessus de 100 dollars, pour le brent, le déficit persistant de l’offre dû à la guerre en Ukraine pesant contre les efforts des consommateurs pour maîtriser les prix. Les analystes estiment que l’exploitation des réserves stratégiques apportera un certain soulagement à court terme, mais ne résoudra pas le déséquilibre structurel à long terme.
Le brut Brent a augmenté en début de cotation hier, à plus de 105 dollars le baril, alors que le brut américain West Texas Intermediate se maintenait à plus de 100 dollars le baril, en milieu de matinée.
Les sanctions occidentales imposées à la Russie, et le boycott du pétrole russe par certains acheteurs ont déjà entraîné une baisse de la production et fait craindre des pertes plus importantes, alors que la libération de barils des réserves stratégiques ne tranquillise pas les acheteurs qui estiment qu’elle ne comblera la perte de barils russes.
Le président américain Joe Biden a annoncé une libération record des réserves de pétrole américaines et les membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) se sont engagés à exploiter davantage les réserves.
Les prix du pétrole étaient également soutenus hier par le peu d’avancées dans les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien. L’Iran a d’ailleurs accusé les Etats-Unis d’avoir provoqué l’arrêt. L’Iran et les Etats-Unis cherchent à relancer l’accord nucléaire entre les deux pays. S’il est conclu, un pacte pourrait stimuler les exportations officielles de brut iranien et influer sur le prix de l’or noir.
Selon Bloomberg, il existe également de nombreux facteurs en dehors de la guerre en Ukraine que les commerçants surveillent dont la publication dans les prochains jours par Saudi Aramco des prix de vente officiels des cargaisons chargées en mai.
Une enquête Bloomberg auprès des négociants et des raffineurs a suggéré que le prix de l’Arab Light saoudien envoyé vers l’Asie pourrait atteindre un record, car certains acheteurs recherchent des alternatives au brut russe en raison de la guerre.