Le président du conseil d’administration du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC), David Wilhelm, souligne que les investisseurs américains «sont arrivés en Algérie, car étant convaincus des opportunités d’investissement qui y sont offertes».
Des investisseurs américains affichent leurs intérêts pour le marché algérien. Ils se montrent prêts à investir en Algérie et dans différents secteurs, dont l’industrie, l’agriculture, les énergies renouvelables et la technologie. Simples intentions ou réel engagement ? La réponse sera connue dans les semaines à venir. En tout cas, la délégation d’investisseurs, représentant 26 entreprises américaines, a apprécié les mesures contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement, plus particulièrement celle portant sur les facilitations et les avantages fiscaux.
Il l’ont fait savoir lors d’une rencontre de travail organisée, lundi à Alger, entre l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et une délégation d’hommes d’affaires américains, présidée par le directeur général de l’agence, Omar Rekkache, le président du conseil d’administration du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC), David Wilhelm, ainsi que par le président de ce Conseil, Ismail Chikhoune.
A cette occasion, David Wilhelm a souligné que les investisseurs américains «sont arrivés en Algérie, car étant convaincus des opportunités d’investissement qui y sont offertes». Ils sont, selon lui, même «impressionnés par les changements qu’a connus l’Algérie, ces dernières années, dans l’objectif d’améliorer le climat des affaires».
«Ceci leur a permis de réaliser un progrès vers la conclusion d’accords pour la concrétisation à l’avenir de projets en Algérie. Après l’amélioration du climat des affaires en Algérie, notre tour est venu pour transférer la technologie, le savoir et les capitaux vers l’Algérie et œuvrer à y rester, à travers des investissements fructueux et une coopération gagnant-gagnant», a-t-il soutenu.
Intérêt des fonds d’investissement américain
Pour sa part, Ismail Chikhoune a indiqué que «pour la première fois», les fonds d’investissement aux Etats-Unis affichent un intérêt à investir en Algérie, en faisant remarquer que ceci intervient grâce aux avantages contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement. «En vue d’examiner les opportunités d’investissement, plusieurs hommes d’affaires américains versés dans le domaine de l’agriculture se rendront en février en Algérie, tandis qu’une délégation d’opérateurs économiques algériens se dirigera vers les Etats-Unis après le mois de Ramadhan», a-t-il annoncé.
Soulignant les «progrès remarquables» du climat des affaires en Algérie ces dernières années, à travers la consolidation de la stabilité du système législatif lié à l’investissement, la simplification des procédures et le renforcement de la transparence dans les échanges, Omar Rekkache espère voir naître d’autres projets d’investissement en Algérie.
Il rassure, dans la foulée, la délégation américaine de «la disponibilité, en Algérie, de toutes les conditions favorisant des investissements réussis, en plus du soutien et de l’accompagnement de l’AAPI». Selon lui, le nombre d’investissements américains déclarés jusqu’à 2023 s’élève à 11 projets, dont 10 ont été concrétisés et répartis entre 9 projets de partenariat algéro-américain et 2 projets dans le cadre de multinationales.
Après cette réunion, la délégation d’hommes d’affaires américains a été reçue par le ministre de l’Industrie, Ali Aoun. A cette occasion, le ministre les appelle « à investir dans différents domaines notamment dans les énergies renouvelables (ENR), l’industrie sidérurgique, les pièces de rechange, le rail et les industries pharmaceutiques».
«La stratégie du secteur de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ouvre grand la voie aux projets générateurs de richesse et d’emplois à même d’apporter une plus-value à l’économie nationale», précise-t-il, soutenant «qu’il est impératif de disposer d’une véritable industrie qui couvre différents domaines».
Dans ce sens, Ali Aoun exhorte les membres de la délégation américaine à investir dans les domaines liés à la valorisation des matières premières, qui font partie des secteurs auxquels les autorités publiques accordent une importance accrue, étant des secteurs vitaux dans le domaine industriel.
Partenariat gagnant-gagnant
La délégation des hommes d’affaires américains a été également reçue hier par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. La délégation comptait les principales entreprises américaines opérant dans le secteur de l’énergie et des mines, à l’image d’Exxon Mobil, Chevron, Hecate Energy, d’ARC Energy, de NESR, de Reasol, de Philipp Group Mining et autres, précise un communiqué du ministère.
Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de cadres du ministère, les deux parties ont examiné l’état des relations de coopération entre les sociétés algériennes et américaines dans le domaine de l’énergie et des mines, ainsi que des perspectives de renforcement de ces relations, affirmant leur volonté d’«intensifier leur coopération en examinant toutes les opportunités disponibles».
M. Arkab a souligné, dans ce sens, l’importance de la coopération et du partenariat «stratégique» entre les sociétés algériennes et américaines dans le domaine des hydrocarbures. Le ministre a également présenté la stratégie de développement du secteur basée sur la relance des investissements pour augmenter la production et la transformation du pétrole et du gaz.
Par ailleurs, il a passé en revue les «importantes» opportunités d’investissement et de partenariat offertes par le secteur, notamment dans le domaine de l’exploration, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’en matière de pétrochimie, de numérisation, de solutions technologiques, de réduction des émissions de gaz et d’empreinte carbone, appelant à mettre en œuvre des partenariats mutuellement bénéfique et à bénéficier des avantages offerts par la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
Il a, à cet égard, mis en avant la détermination de l’Etat algérien à accompagner, soutenir et fournir toutes facilités aux partenaires dans toutes les étapes de mise en œuvre de ces investissements, selon la même source.
Le ministre de l’Energie et des Mines a par ailleurs invité les entreprises américaines à investir dans le domaine minier en Algérie et à établir des partenariats mutuellement bénéfiques avec les sociétés algériennes pour un transfert des connaissance et des formations, tout particulièrement dans le domaine de la recherche et de l’exploration avec valorisation et développement du secteur des mines en Algérie, notamment dans le domaine des terres rares.