Les prix du pétrole ont augmenté de plus d’un dollar le baril dès le début de la journée de cotation hier, alors que les marchés étaient impactés par le resserrement de l’offre, à l’approche de l’hiver.
Les contrats à terme sur le brut Brent ont dépassé, en cours de cotation, les 95 dollars le baril, alors que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate américain ont grimpé, se hissant à près de 92 dollars le baril, après avoir gagné jusqu’à 1,24 dollar le baril, dès le début de la journée de cotation. Le Brent a culminé à près de 96 dollars le baril la semaine dernière et le West Texas Intermediate américain a atteint 91 dollars le baril pour la première fois en 2023.
Un nombre croissant d’analystes prévoit que le Brent dépassera les 100 dollars le baril cette année à mesure que la demande augmente, que l’offre est limitée et que les stocks de carburant et de brut sont relativement faibles. Les données industrielles publiées mardi montrent que les stocks américains de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière d’environ 1,6 million de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse d’environ 300 000 barils, indique Reuters.
Cependant, les marchés ont continué à s’inquiéter du fait que les stocks de brut américain dans le centre de stockage clé de Cushing, en Oklahoma, tombent en dessous des niveaux d’exploitation minimaux.
De nouvelles baisses à Cushing, le point de livraison des contrats à terme sur le brut américain, pourraient également exercer, selon Reuters, une nouvelle pression à la hausse sur les marchés pétroliers, dans la mesure où cela aggraverait le resserrement de l’offre résultant des réductions de l’offre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+).
La Russie avait imposé la semaine dernière une interdiction temporaire sur les exportations d’essence et de diesel vers la plupart des pays afin de stabiliser le marché intérieur. Bien qu’elle ait par la suite assoupli les restrictions, celles-ci pourraient continuer à exercer une pression à la hausse sur la demande de pétrole brut des raffineries.
Le marché réagit depuis quelques semaines aux restrictions d’approvisionnement mises en œuvre par l’OPEP+, en particulier une réduction volontaire combinée de 1,3 million de b/j de la part de la Russie et de l’Arabie Saoudite jusqu’à la fin 2023, ce qui a joué un rôle de premier plan dans la poussée des prix à terme vers des sommets.