Cour d’Alger : Les procès de Chakib Khelil, Baha Eddine Tliba et Djamel Ould Abbès renvoyées

13/04/2022 mis à jour: 00:40
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Tribunal criminel d’Alger

Jugée en première instance au mois de février dernier, la première affaire impliquant l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, devait être examinée hier par la chambre pénale près la cour d’Alger, mais la présidente a décidé de la renvoyer au 10 mai prochain. 

Elle concerne le marché de réalisation du complexe gazier GNL3 d’Arzew, à Oran, obtenu en 2008 par Saipem Contracting Algérie, l’une des filiales du géant pétrolier italien Eni, pour un montant de 2,5 milliards de dollars, et pour laquelle sont poursuivis, en plus de Chakib Khelil  et l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, l’ex-vice président Abdelhafid Feghouli, ainsi que de nombreux transitaires et douaniers, et les responsables de la société italienne. 

Un dossier qui fait partie de l’accord à l’amiable, signé en 2018 par la société italienne et Sonatrach, pour assainir tous les contentieux entre les deux compagnies, en contrepartie du paiement d’une compensation financière. Le tribunal n’a cependant pas pris en compte cet accord et prononcé de lourdes sanctions. 

Ainsi, une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’un mandat d’arrêt international a été infligée par défaut à Chakib Khelil, alors que Mohamed Meziane a écopé d’une condamnation de 5 ans de prison ferme et l’ex-patron de Saipem Algérie, Toufik Ferhat, d’une peine de 6 ans de prison ferme et le paiement solidaire (par les trois prévenus) au Trésor public de la somme de 17 milliards de dinars. 

La même chambre a également renvoyé deux autres procès, qui étaient au programme de l’audience d’hier. 

El Wafi en fuite à l’étranger

Il s’agit de l’examen de l’affaire des deux anciens ministres de la Solidarité, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, poursuivis et condamnés en septembre 2020 à des peines respectives de 8 ans et 4 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars pour «détournement», «dilapidation de deniers publics», «conclusion de marchés en violation de la législation» et «abus de fonction». 

Sont également concernés par ce dossier, l’ancien secrétaire général du ministère de la Solidarité, Bouchenak Khelladi, et l’ancien chef du protocole, Djellouli Saïd, condamnés respectivement à 3 et 2 ans de prison, dont une année avec sursis, ainsi que l’ancien secrétaire général du même ministère, Ismail Benhabiles, condamné à une année de prison ferme. 

Pour sa part, El Wafi Ould Abbès (fils de Djamel Ould Abbès), en fuite à l’étranger, a écopé une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre. 
 

La chambre pénale près la cour d’Alger a ajourné aussi le procès de l’ex-député FLN de Annaba et ex-vice président de l’Assemblée nationale, Baha Eddine Tliba, et les deux enfants de Djamel Ould Abbès, Skender et El Wafi, au 19 avril prochain. Une affaire qui concerne le trafic des listes électorales lors des législatives de 2017, qui revient après cassation par la Cour suprême. 

Poursuivis pour «blanchiment d’argent» et «violation de la loi et de la réglementation», Baha Eddine Tliba avait écopé d’une peine de 7 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 8 millions de dinars et la saisie de tous ses biens, au même titre que Skender Ould Abbès, alors qu’El Wafi Ould Abbès a été condamné, par défaut, à une peine maximale de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de dinars et la confirmation de l’émission d’un mandat d’arrêt international pour «blanchiment d’argent». 

Bouchnak Khalladi, coordinateur des listes électorales pour les législatives 2017 au FLN, s’est vu lui affliger une peine de 2 ans de prison ferme et 200 000 da d’amende. 

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