Plusieurs dossiers de corruption impliquant trois chefs de gouvernement, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal et Noureddine Bedoui, de nombreux ministres, des hommes d’affaires liés aux cercle présidentiel, incarné par Saïd Bouteflika, le frère-conseiller du défunt Président déchu, ainsi que de hauts fonctionnaires de l’Etat, et ouverts entre 2019 et 2020, sont pour la plupart clôturés avec des décisions définitives et quelques-uns restent pendants au niveau de la Cour suprême.
La cour d’Alger a condamné, hier, les anciens ministres Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat respectivement à 6 et 4 ans de prison ferme pour des affaires liées à la corruption.
L’ancien ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbès, doit comparaître devant le pôle financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, pour une nouvelle affaire de «détournement et de dilapidation de deniers publics». L’ancien secrétaire général du FLN aurait dans un coffre-fort bancaire la somme de 45 000 dollars, montant des intérêts générés d’un don de 5 millions de dollars, offert par le Koweït à l’Algérie, en signe de solidarité avec les familles des victimes du terrorisme.
Jugée en première instance au mois de février dernier, la première affaire impliquant l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, devait être examinée hier par la chambre pénale près la cour d’Alger, mais la présidente a décidé de la renvoyer au 10 mai prochain.
Poursuivi pour avoir «abusé» de sa fonction, en «donnant des instructions» à ses subordonnés pour mener, puis arrêter les enquêtes liées à la corruption impliquant Mme Maya, de son vrai nom Zoulikha Nachinèche, les deux enfants (El Wafi et Skender) de Djamel Ould Abbès, ex-secrétaire général du FLN, à la député de Boumerdès, ainsi qu’aux fonds saisis dans le cadre de ces enquêtes, l’ancien coordinateur des services de sécurité, le général-major à la retraite Bachir Tartag, devait être jugé hier par le tribunal militaire de Blida, mais son procès a été renvoyé, apprend-on auprès de certains avocats constitués, à une date «ultérieure» sans l’arrêter.