Après une condamnation de cinq ans dans une autre affaire : Mohad Gasmi écope de trois ans de prison ferme

16/04/2022 mis à jour: 06:00
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Photo : D. R.

Le militant anti-gaz de schiste, Mohad Gasmi, a été condamné jeudi par le tribunal criminel d’Adrar à trois ans de prison ferme. Selon des avocats, il est poursuivi dans ce dossier pour des chefs d’accusation relatifs à «des informations secrètes» et «outrage au Président et à un corps constitué». C’est sa deuxième affaire. Dans la première, il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme. 

Arrêté le 8 juin 2020, Mohad avait été placé en détention provisoire le 14 du même mois, soit six jours plus tard. C’est le 17 octobre 2021 que son procès, dans cette première affaire, s’est tenu au tribunal criminel d’Adrar. Il a été donc condamné à cinq ans de prison ferme pour «apologie du terrorisme» – des faits qu’il a, bien entendu, niés – alors que le parquet avait requis dix ans de prison. 

Son procès en appel dans cette affaire devait se tenir au mois de janvier dernier, mais il avait été reporté à la prochaine session criminelle, probablement donc au mois de mai prochain. 
Militant anti-gaz de schiste très actif, notamment entre 2011 et 2015, Mohad Gasmi a également pris part au mouvement des chômeurs du Sud, tout comme au Hirak en 2019. 

Par ailleurs, le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, a prononcé «un non-lieu partiel au sujet des chefs d’inculpation liés à l’article 87 bis (appartenance à une organisation terroriste) et a procédé à la requalification des faits pour la correctionnelle» dans le dossier de Abdennour Abdesselam, Lahlou Bechakh et Hamza Bououne, placé en détention provisoire le 16 septembre 2021, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). 

C’est le cas (non-lieu partiel et de requalification des faits) pour l’enseignante universitaire Mira Moknache, qui a été placé sous contrôle judiciaire par le tribunal de Sidi M’hamed le 27 février dernier. 

Le CNLD indique aussi que le dossier des détenus Ali Mimoun, Zahir Djemai, Boudjemaa Malek, Arezki Oulhadj, Hanafi Ould Mohand, Zahir Messaoudene et le journaliste Mohamed Mouloudj est programmé pour le 28 avril devant la chambre d’accusation près la cour d’Alger. 

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