Hamza Kouidri présente son roman «Sand Roses» à la librairie l’Arbre à dires à Alger : «Ecrire en langue anglaise permet de cibler un lectorat plus large»

04/12/2023 mis à jour: 01:26
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A droite l'auteur Hamza Koudri

L’auteur  Hamza  Kouidri a présenté et dédicacé, samedi après-midi, son premier roman en langue anglaise «Sand Roses», au niveau e la librairie l’Arbre à dires de Sidi Yahia à Alger.

 

Sorti aux éditions Dalimen à l’occasion de la tenue du 26 éme salon international du livre d’Alger 2023 ,  « Sand Roses » (  La rose des sables ) est un volumineux ouvrage  historique de 336 pages. Dans un anglais et accent parfait,  le jeune auteur Hamza Kouidri est revenu sur plusieurs aspects de l’écriture de son roman historique. 

La trame narrative de «  Sand  roses » se situe à Boussada  en 1931 et 1935.  Salima et Fahima sont deux sœurs danseuses, issues de la tribu des  monts des Ouled Naïl. Elles décident de  se rendre à Boussaâda. Elles ont entendu dire que  c’était la ville  du bonheur. Sauf qu’une fois quelles y sont pour deux motivations totalement différentes, elles sont confrontées au désespoir. Si l’une rêve de célébrité- parce qu’elle a entendu  parler de certaines danseuses ayant eu ont accès à la notoriété- la seconde sœur rêve plutôt de gagner de l’argent pour sa  dot : Façon singulière de rentrer chez elle pour fonder une famille. 

 Ainsi les deux frangines font se retrouver au milieu  de la colonisation française qui fait rage. Elles sont exposées à des vols et à beaucoup de violence jusqu’au moment ou elles finissent par tuer un soldat français. A partir de là, elles dénoncent  les affres de la colonisation française. 

L’auteur Hamza Kouidri rappelle que c’est à la suite de la diffusion d’un podcasts d’une journaliste étrangère sur les femmes de l’Ouled Naïl  que l’idée lui est venue de rédiger un ouvrage historique  sur certains aspects importants des  femmes  de cette région. Il était question de mettre l’accent sur le port des bijoux  et du statut social de ces  femmes  à la beauté ineffable.  Elles  devenaient des victimes de vol de  leurs bijoux. 
 

A titre d’exemple,  les  femmes Ouled Naïl portent souvent un diadème appelé assaba ou jbin, constitué d’une ou de deux rangées de plaques articulées et ornées de plumes d’autruche. Les mcharef à dents de scie sont parfois remplacés par ces diadèmes, en plus des trois mdeouar. Elles portent également des bracelets   en dent de scie, leur permettant de se défendre face à un ennemi. Ce sont justement  ces bijoux qui ont inspiré  l’auteur pour  créer des  scènes  autour de cela.   « C’était un peu frustrant de savoir qu’une partie de notre histoire n’était pas connue. 

D’où mon intérêt de me pencher sur ce volet important de notre histoire » précise t-il. Pour les besoins  de la rédaction de son roman,  Hamza Kouidri  a rencontré des difficultés au niveau des archives. Cependant, il s’est contenté de consulter  les  différentes peintures, photographies, vidéos et sculptures ayant trait aux  femmes  d’Ouled Naîl. «  Je ne voulais pas, dit-il,  inclure dans mes écrits des actions précédentes qui n’étaient pas basées sur  la recherche de la réalité puisque l’histoire se déroule dans les années 30 ». 
 

A la question de savoir pourquoi ce choix de l’utilisation de la langue anglaise dans son roman historique, notre interlocuteur avoue qu’il est beaucoup plus anglophone que francophone. 

Détenteur d’un magistère en langue anglaise, il  précise que la langue de langue de Shakespeare l’a toujours habitée.  Il s’est toujours plu à lire des ouvrages notamment historiques en anglais.  De même qu’il a toujours travaillé dans un milieu anglophone. Pour l’auteur, écrire en langue anglaise permet de cibler un lectorat plus large mais reste   ouvert  à une traduction de son livre en langue française ou encore langue arabe. 

L’orateur rappelle que l’offre de publication s’est présentée à lu grâce à une compétition africaine, publiée en Angleterre. Il  tient à préciser que le  manuscrit a certes été soumis à la  compétition mais son  écriture était antérieure. 

D’ailleurs,  le  jeune écrivain algérien, Hamza Koudri a été  l’un des cinq lauréats de l’édition inaugurale du « Island Prize » 2021, avec son roman « La rose des sables ». Ce prix littéraire est destiné exclusivement aux auteurs africains, qui publient leurs premiers manuscrits, vise à reconnaître les nouveaux talents littéraires d’Afrique et à donner de la visibilité à leurs premiers projets. Hamza Kouidri révèle qu’il a mis huit ans pour achever son roman historique. 

Il a commencé par la recherche pour ensuite mettre deux ans  pour écrire la première version.  Au  départ, la pagination de l’ouvrage oscillait entre 600 payes mais après de multitude révisions, les pages ont été revues à la baisse. Ensuite, son éditrice anglaise l’a aidé pour  finaliser le travail. 

En guise de conclusion  l’auteur  annonce à ses lecteurs qu’il est en  train de plancher  sur le deuxième tome de « Sand Roses ». Une suite  qui se déroulera en pleine  guerre de libération nationale avec pour thème central la question identitaire.

 

Hamza Kouidri- «  Sand Roses » 
Edition Dalimen, 336 pages.  Octobre 2023 
Prix public : 1500 dinars
 

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