Les investissements publics consentis en faveur des wilayas affichant des retards en matière de développement, notamment en ce qui concerne les infrastructures de base, viennent, faut-il le souligner, en appui des programmes destinés précédemment aux zones dites d’ombre et aux autres plans de développement des régions frontalières.
Le gouvernement a examiné hier, lors de sa réunion hebdomadaire, plusieurs dossiers, dont notamment le projet de décret exécutif fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Agence nationale du foncier urbain, a indiqué un communiqué du Premier ministère.
L’examen de ce projet de décret s’inscrit dans le cadre de l’exécution des instructions du président de la République relatives au «parachèvement de la promulgation des décrets exécutifs ayant trait au foncier économique destiné à la réalisation de projets d’investissement et au développement de l’économie nationale», a ajouté la même source.
Le gouvernement a également examiné, sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, un projet de décret exécutif portant affectation de terrains pour la réalisation de logements et d’équipements publics au niveau de certaines communes de la wilaya Tissemsilt. Cette démarche a pour objectif d’assurer le suivi de la mise en œuvre du programme complémentaire de développement décidé par le chef de l’Etat au profit de cette wilaya, a précisé le communiqué.
En novembre 2022, l’ancien Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé l’affectation d’une enveloppe de 100 milliards de dinars pour la réalisation de près de 90 projets de développement dans le cadre de la concrétisation du programme de développement complémentaire à Tissemsilt.
Ce programme permettra d’«amorcer une relance socioéconomique dans tous les domaines au niveau de cette wilaya historique et révolutionnaire qui pâtit du sous-développement» et qui n’a pas bénéficié «de projets de développement structurants» comme il se doit, avait-il déclaré à la presse. Il a indiqué que les principaux secteurs à avoir bénéficié du plus grand nombre de projets sont les travaux publics, les ressources en eau et les grands ouvrages.
Ces projets devront «désenclaver définitivement la wilaya (Tissemsilt) et garantir l’eau potable et l’eau d’irrigation», avait-il assuré. Cette série de mesure en faveur de Tissemsilt, considérée comme étant parmi les régions les plus défavorisées du pays, a été entérinée lors d’une réunion gouvernementale tenue au siège de la wilaya, la deuxième du genre à se tenir en dehors du Palais du gouvernement à Alger, après que Khenchela ait accueilli une réunion similaire, en décembre 2021.
Ces investissements publics consentis en faveur des wilayas affichant des retards en matière de développement, notamment en ce qui concerne les infrastructures de base, viennent, faut-il le souligner, en appui des programmes destinés précédemment aux zones dites d’ombre et aux autres plans de développement des régions frontalières.
Promus au rang de priorité nationale par le gouvernement, ces programmes s’inscrivent dans une logique de développement territorial ciblant prioritairement les wilayas où les inégalités sont les plus importantes.
Ils intègrent, en outre, une panoplie d’instruments prévue par le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) permettant d’évaluer les efforts déployés par l’Etat dans le cadre du développement durable, l’équité et l’attractivité du territoire dans toutes ses composantes.
Par ailleurs, la réunion du gouvernement a abordé la version modifiée de l’avant-projet de loi relative à l’industrie cinématographique à la lumière des directives données par président Tebboune appelant à enrichir le projet, en tenant compte des résultats des assisses nationales de consultation avec les acteurs et les professionnels de l’industrie cinématographique.
L’avant-projet doit, en outre, répondre aux aspirations des jeunes qui souhaitent se spécialiser dans ce domaine, ainsi que la mise en place d’un mécanisme bien défini pour son financement, lit-on dans le communiqué.