Les activités de la sixième édition du Festival culturel international du livre, de la littérature et de la poésie, inaugurées lundi, se poursuivent jusqu’au 28 novembre avec une série de séances de débat et d’ateliers autour de la thématique de l’enfance à l’ère des médias numériques et du monde du Métavers.
Officiellement lancées par Tidjani Temah, directeur du livre et de la lecture publique au ministère de tutelle, en présence d’Abdelghani Filali, wali de Ouargla, et du Pr Laid Djellouli, commissaire du festival, à la bibliothèque principale de lecture publique Mohamed Tidjani de Ouargla, en présence des autorités locales, d’intellectuels, écrivains et invités venus des autre coins du pays ainsi que d’Egypte, Koweït, Jordanie et Tunisie, cette édition se veut un prolongement des festivités du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale, et ce, dans un contexte international marqué par le génocide palestinien et la valeureuse résistance des peuples palestinien et libanais face à la destruction et à la violence exercées contre des civils.
Écrire pour les enfants
Ainsi, le slogan retenu cette année à savoir «Ecrire pour les enfants, construire l’avenir», a été mis en exécution lors des deux premières journées du festival qui comprend diverses activités telles que des débats culturels et des ateliers pour enfants, des récitals de poésie classique et Melhoun, de contes, des performances théâtrales ainsi que de la musique. La première conférence, présidée par le journaliste Ferhat Djellab, a eu pour thème les médias pour enfants : Réalité et défis avec la participation de Rabah Kheddouci, écrivain et journaliste, Abdallah Lali, rédacteur en chef de la revue Le petit Biskri et Nadjet Belabess, rédactrice en chef de la revue Ghomeida. Il a été question notamment du rôle crucial des médias destinés à l’enfance dans leur développement, l’apprentissage, le divertissement et l’interaction sociale.
Après une brève présentation des expériences de ces revues, le débat a posé le problème des défis de cette catégorie de médias spécialisés dans un monde numérique ou l’accessibilité au contenus multimédias est pléthorique et sans limites avec la démocratisation d’Internet et des appareils mobiles. D’où la nécessité d’une industrie nationale des contenus éducatifs et de divertissement afin de stimuler l’apprentissage précoce et encourager la créativité avec différents consommables sous forme de vidéos, jeux, applications et livres numériques en permettant un contrôle parental sur la sélection de matériaux de qualité véhiculant des valeurs appropriées tout en prenant en considération l’impact de l’exposition prolongée aux écrans sur la santé physique et mentale de l’enfants, les risques liés à la vie privée et à la sécurité sur Internet.
Conférences et dédicaces
En marge de cette conférence, deux séances de présentation et dédicaces ont été organisées, celle de Slimani Mouncef Belgacem, lauréat du Prix Mon premier livre dans la catégorie langue arabe, pour son roman Aaliyat Al-Qach et celle d’Amel Abdallah, lauréate de la catégorie langue amazighe, pour son roman Twajat dou Bajou au dernier Salon international du livre d’Alger novembre. La seconde conférence a eu pour thème les questions contemporaines dans la littérature pour enfance, notamment la production de textes incitant la connexion et l’ancrage des enfants au pays et à leurs racines en leur faisant découvrir les différentes facettes de la culture algérienne et ses valeurs, en stimulant leur imagination et leur créativité à travers les arts, la littérature, la musique, la lecture et le théâtre. Ceci est d’autant plus important et vital que les enfants sont de plus en plus exposés à des cultures étrangères qui peuvent créer un décalage avec leur propre culture d’où la nécessité de promouvoir la production de livres et de contenus mettant en avant la culture nationale.
Atelier créatif et concours
Le festival propose également des activités variées spécialement conçues pour les enfants en coordination avec la direction de l’éducation de la wilaya, comprenant des ateliers de contes, des spectacles théâtraux, et du chant notamment le mardi et jeudi après-midi. D’autres ateliers comprennent également les techniques de lecture, le dessin et les travaux manuels. Le festival organise également un concours pour les écrivains professionnels spécialisés dans l’écriture pour l’enfance, avec d’importants prix pour les lauréats.
C’est dans ce sens que le discours d’inauguration, prononcé au nom du ministre de la culture par M. Tidjani Tamah, a souligné l’importance accordées par les plus hautes autorités aux manifestations culturelles axées sur le livre et la littérature, en accord avec la stratégie nationale d’amélioration du niveau d’alphabétisation en Algérie. Il a noté que «le choix du thème de cette édition sur la littérature et la culture de l’enfance à l’ère de la numérisation est un choix judicieux reflétant l’attention accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à cette catégorie sensible à travers divers programmes dans les domaines de la santé, du social et de la culture, considérant que les enfants sont la jeunesse de demain et les hommes de l’avenir. »
Salon du livre
Il est par ailleurs à souligner qu’un large espace a été réservé à un salon du livre qui se tient en parallèle au festival, avec la participation d’une quarantaine de maisons d’édition, et ce, jusqu’au 2 décembre prochain. Un espace dédié aux enfants comporte des livres de contes et d’histoire, des magazines et des romans axés sur la littérature et la culture de l’enfance, est également mis en place en coordination avec l’agence algérienne pour le rayonnement culturel organisatrice du salon du livre.