Fermeture de sites de production en Libye : Le marché pétrolier en proie à l’instabilité

19/04/2022 mis à jour: 01:39
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Photo : D. R.

La production russe a diminué de 7,5% au cours de la première quinzaine d’avril par rapport à mars, selon des rapports de courtiers, alors que les gouvernements de l’UE tentent de se mettre d’accord pour élaborer des propositions visant à interdire le brut russe.

Les prix du Brent se maintenaient hier au-dessus de 112 dollars le baril, dans un contexte de craintes liées à la perspective de baisse des approvisionnements russes, de fermeture de champs de production en Libye et des inquiétudes suscitées par le ralentissement de la demande en Chine.

Le pétrole, qui a atteint en mars son plus haut niveau depuis 2008 – le Brent dépassant brièvement les 134 dollars, suite à l’invasion de l’Ukraine –, s’est installé depuis bien au-dessus des 100 dollars, tout en restant très volatil, régissant tour à tour à de nombreux facteurs depuis des semaines.

Aux problèmes d’approvisionnement en raison des sanctions imposées à la Russie, est venue s’ajouter hier la pression du côté de l’offre, la National Oil Corp libyenne a déclaré un cas de force majeure au port pétrolier de Zoueitina et averti qu’une vague de fermetures avait commencé à frapper ses installations. La Libye avait déjà interrompu dimanche la production de son champ pétrolifère d’El Fil.

La production russe a diminué de 7,5% au cours de la première quinzaine d’avril par rapport à mars, selon des rapports de courtiers, alors que les gouvernements de l’UE tentent de se mettre d’accord pour élaborer des propositions visant à interdire le brut russe.

Une démarche qui se heurte aux points de vue opposés des uns et des autres, certains pays étant trop dépendants de l’énergie russe pour s’en défaire aussi rapidement que le préconisent d’autres membres de l’UE sous l’impulsion américaine.

Le marché pétrolier est attentif par ailleurs, selon Reuters, au ralentissement de l’économie chinoise en mars alors que la consommation, l’immobilier et les exportations ont été touchés, ce qui a terni les chiffres de croissance du premier trimestre et aggravé des perspectives déjà affaiblies par les restrictions liées à la Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Dimanche le président russe, Vladimir Poutine, et le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, ont donné, pour leur part, une «évaluation positive» de leurs efforts pour stabiliser le marché pétrolier, suggérant qu’aucun changement dans la politique de production de l’Opep+ n’est probable.

Le brut Brent, la référence mondiale, s’établissait hier en fin de matinée à plus de 112 dollars, après avoir ouvert à plus de 113 dollars. Le West Texas Intermediate américain se négociait à plus de 107 dollars.

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