FAO : L’indice des prix en hausse en juillet

05/08/2023 mis à jour: 03:45
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L’indice des prix mondiaux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui était tombé à un plus bas de deux ans, a rebondi en juillet avec la hausse du prix des huiles végétales. Une augmentation liée aux  tensions sur les exportations de l’Ukraine et des inquiétudes concernant la production mondiale. 

«En effet, l’Indice FAO des prix des huiles végétales a affiché une valeur moyenne de 129,8 points en juillet, soit une hausse de 14 points (12,1%) par rapport au mois de juin, qui fait suite à sept mois de baisse consécutifs. Cette forte augmentation en juillet découle de la hausse des cours internationaux des huiles de tournesol, de palme, de soja et de colza. 

La forte hausse de l’indice des prix des huiles végétales a été partiellement contrebalancée par la baisse importante de l’indice des prix du sucre ainsi que par le léger recul des indices des prix des céréales, des produits laitiers et de la viande. Globalement,  l’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 123,9 points en juillet dernier, soit 1,5 point (1,3%) de plus qu’en juin, mais il demeure 16,6 points (11,8%) en deçà de sa valeur enregistrée au même mois l’année dernière.  Pour les céréales, l’indice  a enregistré une valeur moyenne de 125,9 points en juillet, soit une baisse de 0,7 point (0,5%) par rapport au mois précédent et de 21,3 points (14,5%) par rapport à son niveau de l’année dernière à la même période. Ce léger recul en juillet découle de la baisse de 4,8% des prix des céréales secondaires. 

Ce n’est pas le cas pour le blé, dont les prix ont grimpé de 1,6%. «Ce qui marque leur première hausse en glissement mensuel en neuf mois, qui découle principalement de l’incertitude des exportations ukrainiennes à la suite de la décision prise par la Fédération de Russie de mettre un terme à la mise en œuvre de l’Initiative céréalière de la mer Noire et des dégâts consécutifs sur l’infrastructure des ports ukrainiens de la mer Noire et du Danube», explique l’organisation onusienne. Sur un autre plan, la tendance à la baisse des prix internationaux du maïs s’est poursuivie en raison de la hausse saisonnière de l’offre issue des récoltes en cours en Argentine et au Brésil. 

Elle s’explique également selon la FAO par l’augmentation de la production, qui devrait être plus importante que prévu, aux États-Unis d’Amérique. Aussi, les prix internationaux de l’orge ont été quasi stables du fait des retombées de la situation que connaissent les marchés du blé. Autre indicateur, l’Indice FAO des prix de tous les types de riz a grimpé de 2% en juillet et a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2011, sous l’effet principalement de la hausse des prix dans le segment de marché des variétés de riz Indica.

 L’interdiction le 20 juin dernier des exportations indiennes de riz Indica non étuvé a laissé présager une hausse des ventes de riz d’autres origines et a amplifié la pression haussière déjà exercée sur les prix du fait du resserrement saisonnier de l’offre et des achats de l’Asie.  L’Indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 116,3 points en juillet, soit 0,5 point (0,4%) de moins qu’en juin et un niveau inférieur de 30,2 points (20,6%) à celui du même mois l’année dernière. «Il s’agit du septième mois consécutif de recul, qui découle en juillet de la baisse des cours du lait écrémé en poudre et du beurre, sous l’effet du tassement de l’activité des marchés en Europe pendant les vacances d’été et du faible intérêt de la demande d’importations dans les mois à venir», explique la FAO. 

Pour le sucre, l’indice s’est établi en moyenne à 146,3 points en juillet, soit 5,9 points (3,9%) de moins qu’en juin. Il s’agit de la deuxième baisse mensuelle consécutive de l’Indice, dont la valeur demeure supérieure de 33,4 points (29,6%) à celle enregistrée au même mois l’année dernière. La bonne avancée de la récolte de canne à sucre au Brésil en 2023-2024 et l’amélioration des précipitations favorisant l’humidité des sols dans la plupart des zones de culture en Inde ont pesé sur les prix mondiaux du sucre en juillet. 
 

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