Selon cette organisation internationale, tous les indices des composantes du baromètre restent supérieurs ou égaux à la tendance, à l’exception de l’indice des composants électroniques (95,4), qui s’est stabilisé en dessous de la tendance.
Le désamour de l’Europe avec le gaz n’est pas pour aujourd’hui. En effet, contrairement aux politiques menées ces dernières années pour réduire la dépendance au gaz, le Vieux Continent va devoir compter sur cette ressource pour quelque temps encore.
En cette clôture hivernale de l’année, la demande européenne en gaz est en hausse et des craintes de rupture d’approvisionnement liées à la vague de froid se font de plus en plus sentir. Cette situation a fait grimper les prix du gaz de 3% hier, sur le marché de la vente de gaz. A l’ouverture du marché, le prix du gaz en Europe, pour livraison en janvier, est, dans l’indice néerlandais TTF, de 47,2 euros (49,15 dollars) le mégawattheure, soit en hausse de 3,26%. Le prix du gaz pour livraison en février a, quant à lui, gagné 3,27% pour s’échanger à 47,46 euros par mégawattheure, tandis que les contrats de mars ont augmenté de 2,68%, avec 47,27 euros le mégawattheure.
En plein hiver, des défis croissants se présentent aux pays de l’Union européenne en matière énergétique, surtout avec la baisse du niveau de stockage de gaz à un rythme plus rapide depuis trois ans, contrairement aux attentes, surtout à l’approche de l’expiration du contrat de fourniture de gaz russe via l’Ukraine.
Depuis la fin septembre, rappelle la plateforme spécialisée de l’énergie Attaqa, basée à Washington, les réserves de gaz, et comparativement aux baisses enregistrées les années précédentes, sont remplies à 75%, ce qui est loin de l’objectif de 90% établi par l’UE pour la mi-décembre. La hausse marquée sur les prix du gaz est intervenue en réaction aux doutes exprimés par le président russe, Vladimir Poutine, sur la perspective d’un accord visant à maintenir les flux de gaz vers l’Europe.
Flux gazier russe
Le président de la Fédération de Russie a souligné, jeudi dernier, l’impossibilité de conclure un nouvel accord de transit avant la fin de l’année après expiration du contrat existant à cette même date. Notons que les pays de l’Europe centrale ont continué à s’approvisionner en gaz russe et plaidé pour la poursuite du flux gazier russe en transitant par Kiev.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est opposé à cette proposition permettant «d’envoyer de l’argent dans les coffres russes alors que la guerre se poursuit». De même pour Poutine, qui a émis des doutes quant à l’efficacité du contrôle du passage du gaz russe via l’Ukraine, par la Hongrie, la Slovaquie, la Turquie et l’Azerbaïdjan. Surtout que la société russe Gazprom détient des contrats à long terme, difficiles à modifier, dit-il. La Russie pourrait envisager, précise Poutine, de fournir du gaz à l’Europe via la Pologne si le gouvernent de Varsovie y concède.
En termes de volume, le début de l’année prochaine pourrait voir une rupture de l’approvisionnement du gaz russe, qui représente 5% de la demande européenne. Cette perte obligerait l‘Europe à se rabattre davantage sur d’autres sources d’approvisionnement via d’autres pipelines, comme la Norvège ou l’Algérie. L’augmentation des quantités de GNL en provenance des Etats-Unis est aussi à l’ordre du jour, notamment après la menace du président américain d’élever les tarifs douaniers si l’Europe n’augmentait pas ses approvisionnements en GNL US.