Le projet d’extension de l’usine Fiat d’Oran enregistre une avancée «notable», a indiqué, hier dans un communiqué, la société Stellantis El Djazai, précisant que les travaux des unités de ferrage et de peinture ont franchi la barre des 70% de réalisation.
«Stellantis El Djazair accélère l’extension de son site industriel à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran», est-il souligné dans le communiqué. Stellantis avait lancé en mars 2024, rappelons-le, les travaux d’extension de l’usine pour intégrer le ferrage et la peinture.
Cette extension permettra d’accroître les capacités de l’usine et de lancer la production en CKD (Completely Knocked Down) des véhicules de la marque Fiat. Avec un investissement dans des équipements robotisés permettant la soudure et le recrutement prochain des collaborateurs spécialisés dans ce domaine, qu’il prévoit aussi de former en Algérie et à l’international, Stellantis ambitionne de produire 60 000 véhicules en 2025 et 90 000 en 2026, avec un taux d’intégration visé de plus de 30%.
Dès la première année de son lancement, l’atelier de peinture et soudure permettra la production avec un taux d’intégration entre 15% et 20%, selon le type de véhicules avec en parallèle l’intégration de la partie équipement qui implique plusieurs fournisseurs locaux.
«En seulement quinze mois, nous avons démontré notre capacité à produire localement avec excellence, à développer les compétences des talents algériens et à poser les bases d’un écosystème industriel compétitif. Notre ambition est claire : faire de l’Algérie un pôle stratégique pour Stellantis en Afrique, en s’appuyant sur une montée en puissance des capacités de production et des partenariats durables.
Ces réalisations reflètent notre vision d’un avenir industriel prometteur au service de l’économie algérienne et de la région», a mentionné Samir Cherfan, directeur des opérations de Stellantis Moyen-Orient et Afrique dans une déclaration récente. Le COO de Stellantis MEA soulignera également que cela s’est fait «avec deux ans d’avance sur le calendrier». L’intérêt principal est d’augmenter le volume de ventes et améliorer l’employabilité dans le secteur en créant jusqu’à 2000 nouveaux emplois.
Depuis son inauguration le 11 décembre 2023, l’usine a lancé la production de la Fiat 500. En juin 2024, une deuxième ligne de montage automatisée a été mise en marche, dédiée à la fabrication de la Fiat Doblò. En novembre, une quatrième équipe de travailleurs a été introduite, permettant à l’usine d’assurer une production continue (24h/24), avec un rythme de 17 véhicules par heure.
Cette montée en puissance a permis d’atteindre un volume de production de plus de 18 000 véhicules jusqu’à fin décembre 2024. Ainsi, l’usine Fiat de Tafraoui, au cœur de cette ambition, incarne la vision de Stellantis «Dare Forward 2030» pour un développement industriel durable et inclusif, contribuant non seulement à booster l’économie algérienne, mais aussi à l’essor de l’industrie automobile africaine. Le développement industriel de Stellantis en Algérie repose sur une stratégie de localisation profonde et durable. Aziz Kharoum
Composant électronique de voiture : IDE-NET, une startup au service de l’industrie automobile
Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, accompagné du ministre de la Poste et des Télécommunications, Sidali Zerrouki , a effectué dimanche une visite à l’unité industrielle IDE-NET, spécialisée dans la production de composants électroniques pour véhicules, située dans la zone industrielle de Tamazougha à Aïn Témouchent.
«L’industrie automobile algérienne est sur la bonne voie, car nous fabriquons ici en Algérie des matières premières et des composants électroniques qui accompagnent les activités de l’industrie automobile», a souligné le ministre de l’Economie. Il a rappelé qu’IDE-NET a investi plus d’un million de dollars dans un système de modélisation qui pourrait contribuer à l’augmentation du taux d’intégration dans l’industrie automobile algérienne.
IDE-NET, faut-il préciser, active dans la production de cartes et de faisceaux électroniques, ainsi que d’autres produits électroniques, tels que les rétroviseurs électroniques et les compteurs de véhicules, en plus de produits utilisant des technologies d’intelligence artificielle. L’entreprise, qui produit environ 1554 unités de faisceaux par semaine, prévoit d’élargir ses activités industrielles et de créer environ 1000 postes d'emplois d’ici la fin de l’année 2026. A. K