Entrepreneuriat : Plus de 1000 entreprises obtiennent le label de start-up

27/03/2024 mis à jour: 00:37
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En Algérie, elles sont plus de 1000 entreprises à avoir obtenu le label de start-up sur un total de 4000 sociétés enregistrées pour création et le nombre d’incubateurs est passé de 10 en 2020 à 60 en 2022. C’est ce qu’a révélé ce lundi devant les membres de la commission des affaires économiques, du développement, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN) Yacine El Mahdi Oualid, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-Entreprises.

 L’augmentation du nombre de start-up repose, selon lui, sur le «principe de qualité» qui caractérise les nouvelles entreprises et sociétés et non pas sur «la logique quantitative» visant à générer de la richesse et de l’emploi. Les amendements introduits à l’ordonnance du 15 juillet portant statut général de la Fonction publique accordant au fonctionnaire le droit à un congé non rémunéré pour la création d’une entreprise constitue, de l’avis de l’invité de l’APN, «une nouvelle évolution législative qui encourage l’entrepreneuriat tout en garantissant l’aspect lié à la sécurité sociale et facilitant par la même l’intégration de l’environnement économique. 

Pour ce qui est de la promotion de ce type d’institutions, le représentant du gouvernement a soutenu que la loi sur l’auto-entrepreneur en vigueur jouera «un rôle majeur dans la facilitation du cadre juridique des start-up», rappelant que l’accélérateur de start-up assure la promotion de la culture de l’entrepreneuriat parallèlement à la formation d’un grand nombre d’étudiants au niveau des universités du pays, dans le cadre de l’accompagnement des porteurs de projets. Le ministre dit avoir toujours encouragé les étudiants à s’engager dans le domaine des start-up, d’autant que les autorités ont une grande confiance dans les compétences nationales et les incitent à investir leur potentiel à l’échelle nationale. 

Dans son exposé devant les députés, M. Oualid est revenu sur le financement des start-up, précisant qu’un fonds a été lancé «avec des normes purement économiques, car le plus grand défi est d’orienter les capitaux vers l’innovation». 

A ce titre, il a rappelé la création de plusieurs mécanismes dans le cadre des lois de finances, à l’instar de la loi de finances 2021 qui a approuvé un article sur le financement participatif, celle de 2022 qui a introduit des titres d’emploi privé pour encourager le secteur privé à investir dans les fonds d’investissement, et la loi de finances 2023 qui comporte des incitations fiscales, en sus de la création d’une section pour les start-up au niveau de la Bourse. 

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-Entreprises a, selon un communiqué de l’APN, déclaré que l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) ont été mises en place en tant que dispositifs de soutien visant à «réduire le taux de chômage à travers une vision sociale et non économique», expliquant que «le Fonds de garantie des crédits souffre d’un déficit important en dépit des interventions de l’Etat pour l’appuyer, ce qui exige des solutions plus efficaces à l’avenir». 

A l’issue de l’exposé du ministre, les membres de la commission ont livré leurs appréciations et préoccupations. Ils ont relevé l’importance de renforcer la présence des start-up en milieu rural avec l’octroi de crédits aux jeunes dans ces régions. 

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