Entraînés par la morosité économique : Les prix du pétrole commencent la semaine en baisse

02/05/2023 mis à jour: 09:28
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Photo : D. R.

Les prix du pétrole ont entamé la semaine de cotation en forte chute, entraînés par le pessimisme concernant la croissance économique, et ce, en dépit de l’entrée en vigueur ce mois-ci des réductions volontaires de 1,16 million de barils par jour, décidées par neuf membres de l’OPEP+.

La morosité économique, les craintes bancaires et les perspectives chinoises – notamment la faiblesse des données manufacturières – semblent avoir pris le dessus en ce début de semaine, inversant les gains pétroliers réalisés à la fin de la semaine dernière.

Le pétrole a été, en outre, influencé par les inquiétudes concernant l'impact économique de la hausse potentielle des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine, qui continue d'essayer de maîtriser l'inflation. Hier, dans la matinée, le brut Brent a chuté à 78,69 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a glissé de 1,66 dollars, ou 2,2%, pour s'échanger à 75,12 dollars.

Les analystes de la banque ont cependant mis en garde contre une sous-estimation de la détermination de l'OPEP+ à maintenir une emprise sur l'approvisionnement en pétrole, suggérant que malgré la récente baisse, les prix pourraient encore être à la hauteur des prévisions antérieures, qui voyaient le Brent franchir à nouveau la barre des 100 dollars avant la fin de cette année.

«Nous pensons que le marché pétrolier sera déficitaire pendant le reste du deuxième trimestre» à la suite des réductions de l'OPEP+, a déclaré Moore de NAB, qui a ajouté, selon Reuters, que la banque s'attendait à ce que les restrictions et la demande accrue fassent monter les prix.

Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais, a déclaré la semaine dernière que le groupe OPEP+ ne ciblait pas les prix du pétrole, mais se concentrait plutôt sur les fondamentaux du marché.

En réponse aux accusations de l’Agence internationale de l’énergie, le SG de l’OPEP a accusé l’AIE, bras économique de l’OCDE, «de pointer du doigt et de déformer les actions de l’OPEP et de l’OPEP+, estimant que cette action était “contre-productive”».

Il a ajouté que l’entité énergétique, porte-parole des pays consommateurs, devrait être «très prudente» lorsqu’il s’agit de saper les investissements de l’industrie pétrolière.

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