Enjeux géopolitiques de 2024

04/01/2024 mis à jour: 01:30
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L’Algérie commence, en ce début de 2024, son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce mandat onusien de deux ans intervient dans un contexte marqué par une communauté internationale montrant au grand jour son impuissance à régler les conflits, avec des Nations unies en déclin d’influence. 

L’Algérie milite en faveur d’une réforme plus équitable du Conseil de sécurité et pour un nombre plus représentatif de sièges non permanents des pays du continent africain au sein de l’ONU, en le portant de 3 à 5. L’Afrique aspire à suivre la voie qui lui permettra de devenir l’un des centres de pouvoir indépendants sur la scène mondiale. 
Les pays africains veulent faire preuve de souveraineté croissante en matière de politique étrangère et ils veulent que leurs voix soient plus écoutées à l’ONU. 

Mais en face, il faut s’attendre à ce que les influences s’intensifient sur les instances internationales, principalement à l’ONU, ainsi que dans le cadre de divers sommets et formats multilatéraux. 

Dans le même temps, il est évident que les grandes puissances ne renonceront jamais à leurs tentatives de saper les aspirations des Africains à un développement souverain, des promesses sans fin d’«assistance financière, sécuritaire et politique», l’incitation délibérée à des conflits armés, la propagation des idéologies radicales et des interventions militaires indirectes via des entités régionales «alliées». 

Toutefois, cela ne fera qu’encourager les pays africains à rechercher des offres politiques plus fiables, à savoir la Russie, la Chine et l’Inde, qui sont prêtes à offrir aux pays et aux peuples d’Afrique une coopération sur une base présentée comme «d’égal à égal». 

Les défis africains évoluent dans un monde complexe ayant comme toile de fond une montée des tensions entre les deux principaux pôles géopolitiques que sont les Etats-Unis et la Chine. Cette toile de fond continuera à impacter l’économie mondiale. Les Etats-Unis, totalement occupés à lutter contre l’ascension économique et militaire de la Chine, voient aujourd’hui leurs ressources mises à rude épreuve, vu les interminables «fronts ouverts». 
L’actualité suggère une difficulté géopolitique accrue et globale des Américains à imposer leur agenda. L’évolution du paysage géopolitique est ainsi marquée par une incertitude qui entoure les relations internationales et par la capacité des élections, notamment américaines, à modifier la rhétorique géopolitique. 
 

La prochaine élection présidentielle américaine aura justement des répercussions certaines sur l’échiquier mondial. L’élection potentielle de Donald Trump à la Maison-Blanche, attendue cette année, pourrait encore intensifier ce climat géopolitique volatil. 

Dans un monde multipolaire, émergent les acteurs mondiaux – parmi lesquels la Chine, mais aussi la Russie, l’Inde et de nombreux autres Etats – qui comptent renforcer leur capacité à s’organiser. 

Les BRICS, surtout dans leur composition élargie depuis ce 1er janvier, se définissent comme «une alliance de puissances qui se veulent égales et qui cherchent à trouver ensemble un moyen de parvenir à une solution commune aux défis». 

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