El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA : «Un réseau de distribution fiable permet de stabiliser les prix»

29/03/2023 mis à jour: 21:03
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El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA

Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a indiqué, lundi, que son secteur s’employait à revoir les réseaux de distribution des produits de consommation de base pour améliorer l’approvisionnement des marchés. 

Invité du forum de la Radio algérienne, M. Zitouni, cité par l’APS, a précisé que «les stocks sont suffisants pour couvrir les besoins du marché», soulignant qu’«il n’y a pas un manque de produits de consommation, mais un problème avec les réseaux de distribution, qu’il faut développer et organiser». 

Il a ajouté que son département ministériel s’attelait à la révision de la cartographie de distribution de nombreux produits de base de large consommation en tenant compte des besoins et des spécificités de chaque région afin d’éviter toute perturbation de la distribution.

 Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), El Hadj Tahar Boulenouar, se réjouit que le nouveau ministre du Commerce décide de prendre en main la question du réseau de distribution. «Il existe actuellement 1800 marchés tous types confondus (gros, détail, couvert, proximité). 

Ce chiffre reste insignifiant au regard de nos besoins, de notre démographie et même du nombre de communes (1541). Nous estimons que le déficit actuel en marchés est de 600 à 700 marchés», note Boulenouar. Ces dernières années, des enveloppes financières ont été allouées pour la réalisation de marchés de gros et de proximité. Les projets avaient été confiés à l’EPE Magros et Batimetal. Si certains espaces ont été ouverts, d’autres restes non fonctionnels à ce jour. 

Des commerçants du marché de gros des produits agroalimentaires de Semmar (Gué de Constantine, Alger) devaient être transférés à Kharouba (Boumerdès), mais l’opération a été reportée. «Certains commerçants de Semmar payent un loyer de 30 millions de centimes par mois, ce qui se répercute sur les prix des produits», regrette Boulenouar. Le président de l’ANCAA explique le refus de certains commerçants de rejoindre leurs nouveaux espaces par la présence de l’informel. «Il existe actuellement quelque 30 000 locaux inexploités. Il faudra encourager les commerçants à les occuper en éradiquant d’abord l’informel», suggère-t-il. 

Pour le président de l’ANCA, un réseau de distribution fiable permettra de réguler plus convenablement le marché : «Un réseau de distribution plus important permettra d’encourager la production. Les producteurs trouveront où écouler leur marchandise.

 Ces marchés permettent de stabiliser les prix. Il n’y qu’à écouter les citoyens qui disent faire leurs achats dans la commune d’à côté. La baisse des prix s’explique par un réseau important de marchés. Nous constatons aussi que l’augmentation du nombre marchés réduit automatiquement l’informel.» 

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