Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, réitère la décision de son département d’«alléger» les programmes scolaires des trois paliers, de sorte à être «en phase avec les évolutions récentes des sciences dans le monde».
Dans une conférence de presse organisée, hier, au siège de son département, il a annoncé la mise en place d’une commission nationale chargée d’examiner la question de la qualité de l’enseignement dans les différents paliers scolaires en sus de la «réactivation» du Conseil national des programmes, qui devra fonctionner de manière «plus efficace». M. Saâdaoui a reconnu, de prime abord, que les moyens et les équipements utilisés par les élèves sont devenus «obsolètes», d’où la décision de les renouveler.
M. Saâdaoui a précisé que les réformes envisagées par son secteur devront concerner la révision des programmes et la formation des enseignants en plus du renforcement des structures d’accueil des élèves.
En visite de travail lundi à Tindouf, le ministre de l’Education a annoncé que la commission devant plancher sur la question de la qualité de l’enseignement, «à dévoiler ultérieurement», a été mise en place par ses services en application des directives du président de la République «soucieux de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’accompagnement du processus pédagogique dans les différents paliers scolaires».
Le ministère s’emploie également «à déployer le réseau des écoles normales supérieures pour ouvrir de larges perspectives de formation au profit du secteur de l’éducation».
S’agissant des cours particuliers, M. Saâdaoui, qui a évoqué les appels des élèves, sortis dans la rue, a indiqué que rien n’est fait pour «déconcentrer» ces derniers. «Comme l’a précisé le ministère du Commerce, l’objectif n’est pas d’annuler les cours mais de les réglementer.
Nous rassurons nos élèves. Leur concentration et leur réussite est notre mission», dit en substance M. Saâdaoui, précisant que l’organisation de la question se fera en concertation avec tous. Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, est revenu samedi en marge des travaux de la rencontre nationale des cadres du secteur sur le rappel à l’ordre des écoles de langues privées, les sommant de respecter le cahier des charges.
Il a ainsi exhorté ces établissements à s’en tenir à leur registre du commerce et à ne pas exercer d’autres activités non déclarées, dont les cours particuliers. Et d’insister : «Nous ne sommes pas contre les cours particuliers, mais les établissements qui proposent des cours de soutien doivent en informer les services compétents et obtenir un code d’activité.»
En ce début du mois courant, la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce a appelé les établissements d’enseignement de langues inscrits au registre du commerce sous le code 014-607 à se conformer strictement aux activités qui leur sont définies et de se limiter exclusivement à ces dernières.