Les élèves, tous paliers confondus, participeront à partir d’aujourd’hui aux programmes dédiés aux mathématiques, mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, à l’occasion de la Journée internationale des mathématiques, célébrée chaque année le 14 mars.
Le programme, qui s’étalera jusqu’à mardi 19 mars, soit à la veille des vacances scolaires du printemps, s’appuiera sur des activités de nature scientifique, pédagogique et ludique, en accord avec le slogan choisi par l’Unesco : «Jouer avec les mathématiques», a affirmé le ministère de l’Education nationale dans son communiqué parvenu, hier, à notre rédaction.
Le but recherché est de «mettre en valeur l’importance et le rôle des mathématiques dans les aspects de la vie à travers des activités qui attirent l’attention des élèves». Le ministère de l’Éducation nationale a rappelé, d’ailleurs, son engagement à promouvoir l’enseignement des mathématiques à tous les niveaux d’enseignement.
La nouvelle orientation vise, désormais, à encourager les élèves à s’intéresser davantage et à opter pour les filières des mathématiques et des techniques mathématiques au cycle secondaire. Une option qui offre de «grandes perspectives et de débouchés», avait insisté le ministre à maintes reprises.
Des campagnes de sensibilisation et d’information étaient même organisées en direction des parents et des élèves pour leur expliquer les avantages et les horizons prometteurs que ces filières offrent. Des efforts pour attirer plus d’élèves, mais la réalité démontre que les élèves algériens fuient cette matière.
Une étude nationale sur l’enseignement des mathématiques, dans le cadre du programme d’appui à une éducation de qualité en Algérie, co-financé par l’Unesco et l’Union européenne au profit du ministère de l’Education nationale montre les difficultés d’apprentissage qu’éprouvent les élèves dans les trois paliers.
L’étude explique que les difficultés ne sont pas seulement posées au niveau des capacités des élèves mais aussi au niveau de l’encadrement. Le profil des enseignants n’est pas toujours compatible avec l’enseignement des mathématiques, selon l’étude. Au primaire, par exemple, l’enseignant est généralement littéraire de formation.
Côté élève, ils rencontrent des obstacles avec cette matière, des blocages, des confusions qui s’accumulent au fil des années. Les transitions discontinues d’un palier à un autre aggravent ces difficultés. L’étude révèle que les méthodes d’évaluation ne sont pas fidèles au niveau des élèves en termes de ses pré-requis.
Les notes non équivalentes à leur niveau réel induisent en erreur leur orientation. Plusieurs faiblesses ont été diagnostiquées à travers cette étude commandée par le ministère de l’Education nationale qui cherche à trouver la meilleure approche pour améliorer l’attractivité de cette matière et attirer les élèves vers cette discipline.
Il est question, selon le ministère de l’Education nationale, de mettre en place prochainement des laboratoires des mathématiques au niveau des cycles moyen et secondaire.