Les écoles, tous paliers confondus, sont au rendez-vous avec une nouvelle période d’examen. Il s’agit des rattrapages destinés aux élèves, du primaire, du CEM et du lycée, ayant raté de peu leur passage à un niveau scolaire supérieur. Une dernière chance pour cette catégorie d’élèves.
Au cycle primaire, les examens sont lancés, selon le calendrier fixé par le ministère de l’Education nationale, depuis le 18 juin en cours et devront se terminer aujourd'hui. Ils concernent les élèves de la deuxième, de la troisième et de la quatrième années scolaires.
Les élèves de la cinquième année ayant raté les épreuves des évaluations des compétences, qui ont eu lieu du 30 avril au 25 mai derniers, obligatoires mais pas nécessairement prises en compte pour le passage au CEM, sont aussi concernés par cet examen qui a débuté jeudi.
Le même calendrier est aussi fixé pour les lycéens de la première et la deuxième années secondaires pour leur permettre de gagner de nouveaux points dans les matières où ils n’avaient pas obtenu une note suffisante en vue d’avoir une moyenne générale minimale exigée pour un passage au niveau supérieur.
Les examens de rattrapage au niveau du cycle moyen sont, selon le même programme, fixés pour les 26 et 27 juin en cours. Les élèves admis à ces examens, selon le ministère, sont ceux dont les résultats se rapprochent de la moyenne (4,5/10 pour le primaire et 9,5/20 pour les deux autres paliers).
L’introduction des examens de rattrapage, rappelons-le, est tout à fait récente dans le système éducatif national. Elle vise notamment à limiter la déperdition scolaire, à permettre l’admission en classe supérieure d’un plus grand nombre d’élèves et à éviter la surcharge des classes.
Mais cette pratique n’est pas appréciée par les enseignants et les spécialistes, qui critiquent ce repêchage des recalés. «Les rattrapages organisés ont un seul objectif : c’est de garder les élèves à l’école jusqu’à l’âge limite fixé pour la scolarisation. Mais, cette pratique n’aide pas l’école algérienne et ne rehausse pas le niveau», a déclaré Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, réitérant ainsi son appel «à une refonte du système éducatif algérien».
Par ailleurs, les premières corrections des copies du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) suscitent la crispation chez les enseignants. Ces derniers annoncent des résultats en deçà des attentes, voire catastrophiques.
Selon les témoignages des enseignants chargés de la correction des feuilles de cet examen, le taux de réussite dans certaines matières ne dépasse pas les 30%. «Je viens de terminer la deuxième correction. Sur 404 copies, 101 seulement ont la moyenne, soit 27% de réussite», témoigne un enseignant affecté dans un centre de correction à Bouira. Ce dernier n’a pas précisé, cependant, la matière concernée.
Un autre enseignant d’anglais a fait le même constat. «J’ai corrigé 404 copies, seulement 17% ont obtenu la moyenne.» Selon Boualem Amoura, les matières où le taux d’échec est élevé sont le français et les mathématiques.