Le conseil scientifique de Jil Jadid vient de publier un bulletin économique pour le second semestre 2023, dans lequel il a analysé divers aspects de l’économie nationale. «La croissance économique, largement tirée par le secteur des hydrocarbures, est exposée à des défis majeurs, incitant à la nécessité impérative de la diversification, en particulier dans des secteurs, tels que l’agriculture et l’industrie.
Cependant, le taux de croissance actuel s’avère insuffisant pour faire face à la demande croissante sur le marché du travail, créant ainsi un panorama complexe que le Bulletin analyse avec rigueur», lit-on dans la présentation du bulletin économique semestriel, rédigé par les spécialistes membres des différentes commissions du conseil scientifique du parti.
Analysant l’indice des prix à la consommation, le bulletin «met en lumière une augmentation significative, attribuée à une forte demande et à une émission monétaire massive.
L’inflation, aux alentours de 10%, et le taux de chômage, difficile à mesurer en raison du poids de l’économie informelle, soulignent des défis préoccupants liés au boom démographique des années 1990-2000», a ajouté la même source.
Sur le plan financier, «les fluctuations du solde budgétaire, passant d’un déficit entre 2014 et 2021 à un excédent depuis 2022, ainsi que la réduction de la dette publique en 2022, illustrent les mouvements dynamiques qui caractérisent l’économie algérienne», a-t-il analysé.
S’agissant du commerce extérieur, le bulletin «explore également les défis persistants en matière de dépendance aux exportations d’hydrocarbures, mettant en évidence la difficulté pour l’Algérie à se libérer de l’emprise de la rente. Les aspects fluctuants des réserves de change, en réponse aux cours du pétrole, et la dévaluation du taux de change d’environ 50% en dix ans, soulignent les complexités de cette dynamique économique».
La production des hydrocarbures, «contribuant à plus de 90% des devises du pays, fait face à la nécessité impérieuse de diversification, en réponse à la diminution des réserves prouvée», ont souligné les auteurs du bulletin.
Ce dernier a aussi abordé le climat des affaires, «soulignant les défis persistants malgré les efforts gouvernementaux» alors que «l’industrialisation, bien que croissante, ne positionne pas encore l’Algérie parmi les dix économies les plus industrialisées d’Afrique».
Le bulletin économique de Jil Jadid a noté «une lueur d’espoir» dans le secteur numérique, «en pleine expansion, avec une croissance rapide du nombre d’abonnés aux services de télécommunication et une augmentation significative des utilisateurs d’internet et des médias sociaux».
Dans le secteur agricole, «l’Algérie maintient un indice de sécurité alimentaire satisfaisant, malgré sa forte dépendance aux importations en denrées de base (céréales, oléagineux et lait) financées par les hydrocarbures».
Abordant les aspects liés à la santé et à la population, le bulletin a relevé que «l’amélioration de l’espérance de vie et la proximité de l’indice de développement humain à la moyenne mondiale sont des points positifs, mais des défis subsistent, notamment en matière d’emploi, avec une faible participation à la population active et une proportion encore plus faible de femmes sur le marché du travail».