Ces futures réalisations, sur lesquelles mise l’Algérie pour accélérer sa transition énergétique, totalisent une capacité de 1962 mégawatts.
Dans le cadre de sa stratégie de développement des énergies renouvelables, l’Algérie a misé sur la capitalisation de son potentiel solaire et s’est fixé un objectif ambitieux de capacité renouvelable de 4 GW (gigawatts) d’ici 2025. Un rapport de la plateforme énergétique spécialisée basée à Washington Attaqa, publié hier, concernant les projets du renouvelable dans un volet dédié au monde arabe et à l’Afrique, dresse un bilan détaillé des investissements en phase de réalisation en Algérie.
En effet, dans ce rapport, la plateforme énergétique passe en revue les projets solaires les plus importants en Algérie, citant cinq projets phares répartis dans plusieurs régions d’une capacité globale allant de 780 à 200 mégawatts (MW), pour un total de 1962 MW.
Ces futures réalisations, sur lesquelles mise l’Algérie pour accélérer sa transition énergétique, interviennent après une période durant laquelle le pays a misé, selon la plateforme, «de manière excessive sur l’augmentation de la production de gaz naturel et sur l’accroissement des exportations de GNL».
Rappelant que l’Algérie a clôturé l’année 2023 avec 437 MW de capacité solaire, le rapport en question met donc en lumière les projets de la filière. Le premier porte sur la production de 780 MW à travers cinq centrales solaires. Le projet a été lancé par un consortium chinois en septembre dernier, et ce, via une collaboration entre China Water and Electricity (CWE) et Huaxing Construction and Nuclear Industry Corporation (HXCC).
Ces installations font partie du programme 2000 MW, qui seront réalisées à Batna (220 MW), Laghouat (Gueltel Sidi Saad) d’une capacité de 200 MW également, El Oued, précisément à Douar El Maa (200 MW), Béchar dans la localité d’Al Abadla (80 MW) et enfin à Ouled Djellal (80 MW). Le consortium chinois a complété ces cinq projets susmentionnés par des technologies de pointe, précise la plateforme.
Activité d’exportation
Le deuxième projet sera implanté à Hassi Dallaa, dans la wilaya de Laghouat, pour une capacité de 362 MW. Lancé en mars dernier par l’entreprise turque Özgün, «Hassi Dallaa est le deuxième projet solaire le plus important en Algérie», relève le rapport d’Attaqa. Et de rappeler que cette centrale s’inscrit dans le cadre du programme des 1000 mégawatts. Les travaux semblent avancer à ce niveau. «La société turque pourrait achever la construction de la centrale algérienne d’ici la fin de l’année ou au début de l’année prochaine, en 2026», précise la même source.
Jusque-là, il y a eu l’intégration des services publics, les systèmes de transmission d’électricité, le développement de l’infrastructure, la reconnaissance, l’ingénierie, l’approvisionnement et la mise en service. La société turque est également responsable de la construction des sous-stations et des lignes de transmission de 220 kilovolts (kv).
En troisième position en termes de capacités, arrive le projet d’El Oued avec 300 MW. C’est Construction Engineering Corporation (CSCEC) qui prend en charge la réalisation. L’entreprise chinoise a entamé la construction de la centrale (une partie du programme de 1000 MW) en mars dernier.
La construction pourrait être achevée à la fin de cette année ou au début de l’année prochaine, selon les informations du site Energy Capital & Power. CSEC développe, par ailleurs, une autre centrale solaire de 200 MW dans la wilaya d’El Meghaïer. Ouargla verra, de son côté, l’installation d’une centrale de 300 MW. Un projet lancé par le groupe public Cosider en mars dernier pour une durée de réalisation allant de 12 à 14 mois.
Le dernier projet phare sera réalisé à Biskra pour une capacité de 220 MW. Dans le cadre du programme de 2000 MW d’énergie solaire, l’entreprise chinoise Power China développe la centrale de Biskra d’une capacité de 220 MW depuis avril 2024. L’Algérie compte, faut-il le noter, sur ce projet pour produire 400 millions de kilowattheures d’électricité propre une fois les travaux achevés au bout de 16 mois.