Le patron du RND qui animait, hier, un meeting populaire dans la ville d’El Tarf, a justifié sa proposition d’anticiper l’organisation du dialogue national par, entre autres, les changements qui prévalent à l’échelle régionale et internationale et qui exigent, selon lui, une concertation rapide entre l’ensemble des acteurs.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé, le 17 septembre dernier, à l’occasion de la cérémonie de sa prestation de serment à organiser un «dialogue national ouvert» pour «édifier une véritable démocratie dans le pays» et pour «immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna parmi les enfants du peuple».
Un dialogue qui aura lieu fin 2025-début 2026, soit après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya. Apparemment, cette échéance est jugée lointaine par le Rassemblement national démocratique (RND). Mustapha Yahi, secrétaire général de cette formation, demande au chef de l’Etat d’«avancer» la date de la tenue de ce dialogue national.
Le patron du RND qui animait, hier, un meeting populaire dans la ville d’El Tarf, a justifié sa proposition d’anticiper l’organisation du dialogue national par, entre autres, les changements qui prévalent à l’échelle régionale et internationale et qui exigent, selon lui, une concertation rapide entre l’ensemble des acteurs afin de clarifier la «vision future» de l’Algérie.
«La nature des transformations et des développements rapides aux niveaux régional et international, avec leurs dimensions géopolitiques et sécuritaires et leurs menaces directes pour la sécurité et la stabilité de notre pays, exige que nous travaillions ensemble pour un dialogue national global afin de trouver un terrain d’entente sur la vision future de l’Algérie», explique M. Yahi devant un parterre de partisans, curieux et cadres du parti. Il affirme que c’est dans cette perspective qu’il demande au président de la République «d’avancer la date du dialogue national».
«Gravité des menaces»
A cet égard, le premier responsable du RND a appelé toutes les composantes et tous les acteurs politiques et nationaux à œuvrer «à développer le sens patriotique et la conscience» du peuple algérien, notamment la jeunesse quant «à la gravité des menaces qui guettent notre pays». Aussi M. Yahi appelle à l’«unification des rangs et à la prudence». «Le peuple algérien doit être prudent et doit prendre ses précautions pour ne pas tomber dans les plans qui se trament contre l’Algérie et qui visent à frapper son tissu social», a-t-il averti.
Et de citer, dans ce sillage, «le fléau de la drogue et les multiples querelles ayant pour but de semer la discorde et le chaos ainsi que l’implication des services de renseignement français dans le ciblage de l’Algérie». «Cet acte s’inscrit dans le cadre d’une conspiration hostile de puissances étrangères visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie.
Il reflète aussi le déchirement des lobbies et cercles hostiles à notre pays», selon le secrétaire général du RND. Sur un autre volet, le RND, par le biais de son leader, exprime sa satisfaction quant au contenu des avant-projets de loi relatifs à la commune et à la wilaya élaborés par un comité d’experts et remis, mardi dernier, aux partis politiques et aux parlementaires pour enrichissement. Ces moutures reprennent, selon Mustapha Yahi, la plupart des revendications formulées par son parti durant les dernières années.
Ils évoquent dans ce sens celles relatives au renforcement des prérogatives des élus et à leur protection et également le traitement de la situation de blocage au niveau des assemblées communales. «Actuellement, nous sommes en train de préparer des propositions que nous soumettrons à débat et à réflexion au niveau des commissions installées au niveau du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale» explique-t-il . Aussi le RND considère «cette approche participative comme un prélude à l’option de dialogue auquel a appelé le président de la République entre les institutions de l’Etat et les composantes actives de la société algérienne, y compris les institutions politiques, la société et les élites de premier plan».
Attaf reçoit son homologue camerounais
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu, hier au siège du ministère, le ministre des Relations extérieures du Cameroun, Lejeune Mbella Mbella, qui effectue une visite officielle en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère. Les deux parties ont eu des entretiens bilatéraux en tête-à-tête suivis d’une séance de travail élargie, consacrée à l’examen des relations de fraternité, de coopération et de solidarité qui unissent les deux pays, mais aussi des moyens de les hisser à des niveaux supérieurs, conformément aux orientations des dirigeants des deux pays, le président Abdelmadjid Tebboune et son frère, le président Paul Biya, précise-t-on de même source.
Les deux parties ont également mis l’accent sur la nécessité de consolider la tradition de concertation bilatérale, notamment en ce qui concerne les développements de la situation dans les espaces d’appartenance des deux pays et les questions de paix, de sécurité et de développement en Afrique, tout en insistant sur le renforcement de la coordination au sein de l’Organisation des Nations unies, dans le cadre du mandat de l’Algérie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité et de la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU par le Cameroun, conclut le communiqué.