La ministre du Toutisme a insisté sur la nécessité «d’achever le programme de modernisation et de réhabilitation du parc hôtelier public et améliorer le niveau du secteur privé».
La ministre du Tourisme et des Métiers de l’artisanat, Houria Meddahi, a tenu jeudi dernier, au siège de son département, une réunion avec les partenaires du secteur, les fédérations, syndicats et associations professionnelles. Elle a souligné que cette rencontre s’inscrit dans «le cadre de la concertation et du dialogue avec tous les partenaires afin d’étudier diverses préoccupations». Le but est d’améliorer les performances du secteur pour qu’il devienne concrètement «l’un des piliers fondamentaux de la création de richesses et d’emplois dans le cadre du développement durable», a indiqué la ministre.
Elle a révélé le cadre d’un plan d’action global visant à construire un tourisme pionnier et une activité artisanale productive à travers la relance et le développement du tourisme interne (saisonnier, thermal, de montagne, historique, culturel et religieux)
Il est nécessaire, dira-t-elle «d’achever le programme de modernisation et de réhabilitation du parc hôtelier public et améliorer le niveau du secteur privé par son adaptation aux normes applicables au niveau international, en accordant une importance particulière au tourisme thermal au regard de la demande croissante des citoyens sur ce produit». La ministre les a exhortés à rivaliser d’ingéniosité pour réduire les prix, en axant sur la promotion des prestations touristiques et sur la numérisation pour améliorer la gestion et promouvoir l’économie du tourisme.
Elle a renouvelé son appel à «une action commune, et efficace sur le terrain visant à concrétiser les directives du président de la République pour relancer le tourisme national, qui repose principalement sur le tourisme interne sous ses différentes formes et le tourisme saharien en particulier et attirer la communauté algérienne et les touristes étrangers, notamment au niveau des pôles touristiques sahariens qui sont actuellement les plus prisés sur les marchés mondiaux».
Elle a été directe dans son discours : le secteur du tourisme sera l’une des sources les plus importantes de diversification des revenus hors hydrocarbures et de dynamisation de l’économie. Plusieurs propositions ont été formulées. Il faut actualiser les aspects réglementaires du secteur, notamment ceux liés aux agences de voyages.
Dans ce cadre, il faut rappeler qu’une loi d’orientation des activités de tourisme a été préparée dans l’objectif d’une meilleure organisation professionnelle des métiers et des activités autorisées. Il s’agit d’activer les services de contrôle pour éviter les dépassements et activer également le Conseil national du tourisme, (CNT) composé de membres de 17 secteurs ayant un lien direct ou indirect avec le tourisme, en plus des représentants de la corporation.
Il a été institué par décret présidentiel n°02-479 du 31 décembre 2002, qui a fixé ses attributions, son organisation et son fonctionnement. Il permettra d’étudier les problèmes auxquels est confronté le secteur pour tenter de trouver les solutions idoines et booster le tourisme, concrétiser le développement économique durable et créer ainsi des postes d’emploi permanents. Cet organe permettra de débattre de plusieurs aspects (formation, prestations, transport, tarifs, circuits et destinations).
Un portail de plus de 300 circuits touristiques
Il a été proposé la tenue des assises nationales sur le tourisme en incluant les secteurs qui ont un lien avec le tourisme. Il faut rappeler que plusieurs assises ont été organisées à l’époque des ministres Chérif Rahmani (11-12 février 2008), Mohamed Benmeradi (14 au 15 avril 2013), Amar Ghoul (2015) et Abdelkader Benmessaoud (janvier 2019) avec un message central plus que jamais d’actualité : relancer le tourisme n’est pas un simple choix conjoncturel, mais un impératif dicté par les aspirations du pays pour la construction d’une économie efficace, à travers la diversification des exportations.
D’autres recommandations ont été proposées, telles que réglementer des plateformes de réservation, le développement du réseau de transport aérien, terrestre et maritime et l’accompagnement des hôteliers concernant le remboursement des prêts bancaires, notamment au regard de l’incompatibilité de la durée de remboursement avec la spécificité des projets touristiques. L’idée de la généralisation de délivrance du visa de régularisation à l’arrivée au niveau de toutes les wilayas a été soumise jusqu’à la mise en œuvre du visa électronique. Cela a permis aux étrangers qui se déplacent avec des agences de voyages, une meilleure accessibilité au territoire.
Les autres propositions sont le développement des circuits touristiques. Pour rendre visible la destination Algérie, un portail de plus de 300 circuits touristiques thématiques a déjà été créé, mettant en exergue, entre autres, le tourisme d’aventure, saharien, balnéaire et thermal. Il s’agit aussi d’informer sur les dates des Salons nationaux et internationaux suffisamment à l’avance, et respecter les principes de transparence et d’égalité dans la sélection des participants.