Les initiatives locales en relation avec le tourisme sont régulièrement couronnées de succès, aux plans de l’organisation, de l’affluence du public et de l’intérêt suscité chez les professionnels du secteur. Ces manifestations organisées à travers les régions du pays révèlent un potentiel de développement autorisant à concevoir et poser les jalons d’une véritable industrie touristique, avec un rayonnement et une réelle compétitivité sur le marché international.
Entrant dans la stratégie de diversification de l’économie, ce secteur mérite d’être maintenu en permanence parmi les priorités des autorités au niveau central et de l’administration locale afin d’insuffler une dynamique pérenne pouvant faire accéder des territoires souvent encore dans le dénuement à une phase de création de richesse et d’emplois, qui est précisément l’objectif majeur des pouvoirs publics et l’aspiration première de la population.
Ayant longtemps pâti d’une gestion aléatoire et sans perspectives, le secteur du tourisme paraît aujourd’hui un axe de développement incontournable, commandant une action soutenue et coordonnée entre différents départements en charge des affaires publiques. Quelques survivances des anciens modes de gestion qui ont largement montré leurs limites sont perceptibles dans les canaux de communication des directions affectées à la promotion du secteur, quasiment rythmées par la célébration de dates symboliques et des journées thématiques internationales.
Le défi étant de gagner des parts de marché et pas seulement de faire écho à des événements ancrés sous d’autres latitudes, le moment est sans doute venu de capitaliser les initiatives locales et de «transformer le potentiel en produits», comme cela avait été rappelé lors de la célébration de la Journée mondiale du tourisme en septembre de l’année dernière.
S’appuyant souvent sur la mobilisation des associations et des collectifs de jeunes investis dans la préservation du patrimoine et de l’environnement, les initiateurs des activités organisées à intervalles réguliers ont l’opportunité d’effectuer un bond qualitatif et déterminant au profit de la collectivité en favorisant un partenariat avec des opérateurs économiques.
Ces derniers peuvent engager des investissements pour valoriser les atouts mis à l’honneur à l’occasion de ces rendez-vous culturels. Le pari de la compétitivité ne peut être gagné qu’avec l’entrée en scène de promoteurs pouvant drainer les ressources nécessaires pour impulser une activité en adoptant les standards en usage dans le secteur. L’aménagement de structures et d’équipements adaptés est indispensable, à des degrés différents, selon le niveau de protection des sites d’attraction touristique.
Lors d’une manifestation nationale dédiée au tourisme de montagne, et à la formule de «l’hébergement chez l’habitant», organisée le week-end dernier dans un village de montagne à Bouira, un participant a livré la substance de cette initiative : «De plus en plus d’habitants veulent restaurer leurs maisons traditionnelles pour proposer un accueil authentique aux visiteurs, mais la concrétisation de leurs projets se heurte à des difficultés financières.»
Le transport étant l’un des fondements de l’industrie touristique, il constitue un programme prioritaire pour soutenir l’essor de ce secteur reconnu comme un levier de développement durable et intégré. L’extension du réseau routier et la modernisation des transports sont des tâches impérieuses et autrement plus porteuses que la préoccupation immédiate consistant à renouveler le parc des véhicules particuliers.