Dahdouh Abdelkader. Enseignant au Centre universitaire de Tipasa : «L’expérience du passé permettra aux Palestiniens de reconstruire leur patrimoine»

22/04/2024 mis à jour: 06:22
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Comment expliquer cet acharnement violent commis par les militaires sionistes contre les sites culturels et historiques palestiniens ?

Comme je viens de le souligner dans ma conférence, les sionistes israéliens avaient plusieurs objectifs dans leur feuille de route depuis très longtemps. La destruction de la terre palestinienne, l’histoire du peuple palestinien, les civilisations et les valeurs de l’identité du peuple palestinien. En somme, ils veulent faire disparaître toutes les traces relatives à l’histoire et la culture du peuple palestinien. Ils veulent remplacer les murs, les villes et agglomérations palestiniens, en leur attribuant des nouvelles appellations juives. Ils veulent effacer la Palestine de la mémoire. Ils continuent à ce jour à détruire toutes les traces du patrimoine culturel matériel et immatériel du peuple palestinien, de surcroît tous les monuments qui ont une grande valeur historique et religieuse, islamique et chrétienne, en somme tout ce qui n’a pas un lien avec le judaïsme et le sionisme. Ils veulent exterminer toutes les cultures autres que celles des juifs. Est-ce un hasard, lorsqu’on constate que les territoires palestiniens occupés accueillent chaque année quatre millions de touristes occidentaux ?

Pourtant, il y avait eu des conventions et protocoles  signés, qui insistent sur la protection des sites et monuments culturels lorsque les conflits armés éclatent ou en situation de crise ?

En effet, tous les protocoles internationaux et les conventions, qui soulignent l’urgence de la protection des patrimoines culturels en cas de conflits armés ou de crise entre les pays, que toutes les organisations internationales qui relèvent de l’ONU avaient approuvé. Malheureusement, les sionistes israéliens forts des soutiens de leurs alliés violent tous les textes des lois adoptés par ces institutions internationales. La preuve est là, voyez ce qui se passe à Ghaza et en Cisjordanie. Ils continuent à détruire les monuments et sites culturels, ils continuent à bombarder les habitations, les hôpitaux et ne s’arrêtent pas de tuer les Palestiniens. Toutes ces agressions sauvages et criminelles, menées par les militaires sionistes et leurs alliés, bénéficient du soutien des gouvernements occidentaux qui prétendent défendre les droits humains et la liberté d’expression. Or, les crimes se multiplient et ne s’arrêtent pas. Le peuple palestinien et ses patrimoines culturels et historiques font l’objet des attaques face à l’impuissance du monde.


Vous avez souligné les vols des objets culturels palestiniens perpétrés par les sionistes ?

Effectivement, plusieurs milliers de biens culturels avaient fait l’objet de vols. Il s’agit des habits traditionnels qui font partie intégrante des vêtements conçus et fabriqués par le peuple palestinien, volés par les sionistes. Des produits de la broderie palestinienne qui étaient exposés dans les musées publics et privés dans les territoires palestiniens. C’est un patrimoine culturel immatériel palestinien qui a lui aussi n’a pas échappé à l’extermination et au génocide.

-Mais qu’elle sera la solution pour éviter la disparition définitive de ces patrimoines palestiniens, selon vous les scientifiques ?

En 2014, les Israéliens avaient envahi et détruit les monuments et autres repères culturels et historiques palestiniens. Il y avait eu la reconstitution et la reconstruction de tous ces monuments, musées, mosquées  et sites. 

Les scientifiques et chercheurs doivent dénoncer ces agissements criminels multiples perpétrés par les Israéliens sionistes, qui veulent à tout prix faire disparaître tous les patrimoines culturels et historiques du peuple palestinien. 

Il faut chercher les anciennes photos et anciens écrits, archiver toutes les informations et les utiliser dès que la Palestine retrouvera son indépendance. Toutes ces archives constituées par les scientifiques et les chercheurs doivent être remises aux autorités palestiniennes chargées de la culture, afin de procéder à la reconstitution de ces patrimoines culturels matériels qui avaient été détruits par les sionistes israéliens. L’expérience de 2014 est retenue.   

 

Propos recueillis 

Par M’hamed H.

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