Vendredi 29 septembre, l’Institut Pasteur a organisé une journée d’information et de sensibilisation sur la rage au profit des enfants au Jardin d’essais à Alger à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, coïncidant avec le 28 septembre de chaque année.
Cette célébration, qui s’inscrit dans un plan tracé par le ministère de la Santé, vise à réaliser un objectif de zéro cas de rage d’ici 2030. Un but qui devra passer par des campagnes de sensibilisation en direction des citoyens et notamment les enfants, qui demeurent les principales victimes des morsures de chiens, pour leur permettre d’apprendre à mieux se comporter dans de telles situations et quelle sont les mesures à prendre.
Dans la wilaya de Constantine, où des campagnes de sensibilisation de ce genre n’ont pas été prévues, les menaces que représentent les chiens errants, première cause de morsures, persistent toujours, notamment dans les banlieues où ces bêtes pullulent dans les parkings informels et les chantiers.
Si les autorités sanitaires ne manquent pas de signaler qu’aucun cas de rage n’a été enregistré dans la wilaya ces trois dernières années, les morsures sont quand même devenues fréquentes. Dans la ville d’Ali Mendjeli, qui abrite de nombreux projets de construction, ces bêtes sont devenues un sérieux danger pour les habitants, surtout les écoliers. Plusieurs cas nous ont été rapportés par les habitants sur des meutes de chiens qui se sont attaqués aux passants.
Les campagnes d’abattage réclamées depuis des années ne se font pas de manière régulière et les causes avancées souvent ont trait au manque de munitions, malgré la disponibilité affichée par les chasseurs à travers leur association. Pour rappel, les chiffres du ministère de la Santé pour l’année 2022 révèlent que 141 456 personnes ont été exposées à des morsures ou des griffures, faisant 16 décès, alors que 8 autres cas ont été recensés de janvier à septembre 2023.
Les chiens représentent la principale cause de ces infections avec 63% des cas. La plupart des personnes touchées sont des enfants de moins de 15 ans.