Plus de six mois après son élection en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie a entamé, en ce début d’année, son mandat dans l’espoir de porter la voix de l’Afrique dans cet organe central de l’ONU, selon le vœu du président Tebboune, a rapporté l’APS.
L’Algérie a débuté officiellement, lundi 1er janvier, son mandat de deux ans aux côtés de la Sierra Leone, de la Corée du Sud, de Guyana et de la Slovénie, et exercera ses fonctions jusqu’au 31 décembre 2025.
Dans son agenda au sein de cet organe onusien, l’Algérie a inscrit plusieurs questions prioritaires. Il s’agit du renforcement des règlements pacifiques, la consolidation des partenariats, le soutien au rôle des organisations régionales, la promotion de la place de la femme et de la jeunesse dans les processus de paix, et le renforcement de l’efficacité de la lutte internationale contre le terrorisme.
A propos des pays de l’Union africaine (UA), le pays œuvrera à activer la demande d’augmentation du nombre de sièges non permanents des pays du continent au sein de cette instance, en le portant de 3 à 5, conformément aux recommandations du «Consensus d’Ezulwini» et de la «Déclaration de Syrte».
L’Algérie contribuera aussi au sein du Conseil de sécurité à l’unification de la voix de l’Afrique pour un meilleur plaidoyer en faveur des questions prioritaires du continent et de ses aspirations légitimes.
Ce défi a été exprimé à maintes reprises par le président de la République, à l’instar de la réunion du Comité des 10 de l’UA, chargé du dossier de la réforme du Conseil de sécurité, tenue en février dernier à Addis-Abeba, où il a affirmé l’engagement de l’Algérie à «œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix du continent et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique qu’il a subie».
Durant son mandat, l’Algérie plaidera aussi en faveur de la réforme du Conseil de sécurité, un processus jugé indispensable pour établir un système international plus représentatif, juste et équilibré.
Le contexte international actuel, marqué par des crises multiples et des changements géopolitiques, ainsi que les menaces multidimensionnelles et multiformes auxquelles le continent africain est confronté, comme le terrorisme, les guerres, les changements climatiques et les crises sanitaire, énergétique et alimentaire, soulignent l’importance de cette réforme.
En outre, Alger réaffirmera son engagement en faveur de la paix, en faisant prévaloir le dialogue, le règlement pacifique des crises et le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, en vue de poursuivre sa démarche vers la préservation de la paix et de la sécurité internationales, le soutien à la coopération internationale et le renforcement du rôle de l’ONU afin de l’amener à assumer ses responsabilités envers les peuples palestinien et sahraoui.
Pour rappel, l’Algérie a été élue, début juin dernier, par l’Assemblée générale de l’ONU, comme membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Le pays a obtenu 184 voix, sur les 193 Etats de l’organisation.
C’est la quatrième fois de son histoire que le pays occupe un siège non permanent au Conseil de sécurité, après les mandats de 1968-1969, 1988-1989 et 2004-2005.