Commerce extérieur : Les mesures encadrant les importations en cours d’allégement

29/03/2023 mis à jour: 01:24
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A la lumière des mesures annoncées en matière d’encadrement du commerce extérieur, le secteur se dirige vers l’allégement des procédures régissant les importations. 

Ayant connu de nombreux changements et des restrictions au cours de ces dernières années à travers les tours de vis opérés, le dispositif relatif aux importations est en cours d’assouplissement. 

Tout a commencé le 23 mars quand le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a instruit l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) pour accélérer le traitement des dossiers d’importation en suspens et faciliter l’acheminement des produits non fabriqués localement. Autrement dit, assurer libération de l’importation des marchandises et des produits dont la production locale ne couvre pas le marché national. Quelques jours après, le 27 mars, le ministre revient à la charge et parle de bureaucratie. 

Il appelle à ce que «tous les produits achetés, domiciliés et autorisés, notamment les matières premières et les intrants, doivent être libérés dans les meilleurs délais au vu de leur impact sur la production nationale». 

Les douanes seront d’ailleurs associées à cette démarche de facilitations dont l’objectif est d’assurer l’approvisionnement régulier des entreprises en matières premières et en équipements. «Nous avons pris des décisions et les marchandises concernées sont connues. Nous avons tenu une réunion la semaine dernière et la liste de ces marchandises sera envoyée aujourd’hui (lundi 27 mars) aux services des douanes pour leur libération», a avancé le ministre.

 Cela pour souligner que désormais, il sera question de mettre fin aux lourdeurs administratives de manière à ne pas pénaliser les entreprises qui ont pour rappel subi l’impact des décisions prises dans le passé comme c’était le cas pour les laiteries. En décembre 2021, l’industrie de la transformation laitière avait, pour rappel, été fortement perturbée après le gel des dérogations d’importations de poudre de lait poussant des usines à l’arrêt, engendrant une pression sur certains produits laitiers et une hausse des prix. 

Une situation que les pouvoirs publics avaient essayé de rattraper en décidant la levée du gel. Mais, d’autres mesures restrictives ont suivi dans d’autres segments d’activités. Ce que les chefs d’entreprises et les organisations patronales avaient également regretté. 

Ce que le gouvernement tente aujourd’hui de rattraper en se penchant, via le département du commerce, sur la révision de l’organisation du Commerce extérieur et plus particulièrement les importations à travers des décisions qui visent à freiner «l’anarchie des importations, l’anarchie du transfert d’argent et l’anarchie». Le ministre l’a dit clairement : «Nous sommes au début du chemin.» 

C’est dire que beaucoup reste à faire pour passer cette phase de recadrage dans une économie qui dépend fortement des importations en intrants pour le fonctionnement des entreprises. «Nous avons une économie extravertie et ce sont les importations qui appuient la croissance.

 Avec le fléchissement des décisions qui ont été prises par l’ancien ministre du Commerce et l’assouplissement administratif annoncé, les entreprises vont être plus à l’aise dans l’acte d’importations, particulièrement en matières premières et équipements», analyse à ce sujet Brahim Guendouzi, spécialiste en commerce extérieur. 

Pour ce dernier, d’autres allégements devraient suivre après la main levée décidée pour les marchandises bloquées aux ports. Il s’agit, par exemple, selon M. Guendouzi, de revoir les modalités d’exercice des activités d’importation de matières premières, de produits et marchandises destinés à la revente en l’état tel que fixé dans le décret exécutif n°21-94 du 9 mars 2021, lequel avait suscité beaucoup d’inquiétudes auprès des importateurs. 

Le décret en question a mis à jour la nomenclature des activités relatives au secteur de l’importation pour la revente en l’état, à travers la réorganisation des groupes et des sous-groupes et l’introduction de nouvelles filières. Le pas sera-t-il franchi ? 

«Au niveau du ministère du Commerce, on est en train d’examiner les produits importés destinés à la revente en l’état », a indiqué le ministre à ce sujet.

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