Une visite inopinée effectuée hier matin par le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, au CHU Ben Badis de Constantine lui a fait découvrir un état des lieux déplorable au service des urgences neurologiques.
Le manque d’hygiène et la dégradation de certaines parties de cette structure ont été les principaux points noirs qui se sont révélés lors de cette sortie.
Ce constat que le wali a fait lors de cette visite inopinée - chose que les citoyens ont toujours réclamé, car les visites organisées ne pourront jamais révéler les lacunes cachées aux responsables - est vécu quotidiennement par les malades et leurs familles dans plusieurs services du CHU Ben Badis.
Il est inutile de les citer tous, tant que cette dégradation est bien connue de toutes les autorités depuis des années, mais il est nécessaire d’insister sur l’état des urgences chirurgicales et ophtalmologiques, mais aussi les services de l’infectieux et de l’hématologie où les patients consultent dans des conditions inacceptables.
Les problèmes du manque d’hygiène, d’insalubrité, de mauvaise gestion des déchets hospitaliers, mais aussi du mauvais état des vestiaires du personnel paramédical et des lieux de préparation des repas et surtout des sanitaires ont souvent été évoqués, mais les solutions ont toujours tardé à venir.
Les responsables qui se sont succédé à la tête de cette structure hospitalière «malade» ont souvent servi de «fusibles» face au manque de moyens humains et matériels ainsi que les retards cumulés pour redresser la situation en raison des lenteurs des procédures de lancement des cahiers des charges et de choix des entreprises à engager pour réaliser des travaux de réhabilitation et enfin les défaillances de ces mêmes entreprises dans le respect de leurs engagements, comme cela a été le cas pour l’extension du centre anti-cancer (CAC), ayant fini par se terminer devant la justice.
Si les visites inopinées sont conseillées pour relever les lacunes souvent «escamotées», il n’en demeure pas moins que le CHU Ben Badis aura besoin d’une véritable «intervention chirurgicale» pour parvenir à une refonte de tous ses services à travers la programmation de grandes opérations et non de simples rafistolages.