Les malades atteints de cancer sont pris en charge principalement dans les services d’oncologie de Béjaïa, notamment, au Centre hospitalier Khellil Amrane et à l’EPH de la ville d’Amizour. Il n’est un secret pour personne que ces deux structures ploient déjà sous le poids des patients qui affluent de la région, mais des wilayas limitrophes.
L’une des contraintes des malades et de leurs parents est la longue attente, de 6 à 12 mois, avant de bénéficier d’une radiothérapie et parfois même d’une place pour une séance de chimiothérapie ainsi que les déplacements lointains vers les structures de santé de Tizi Ouzou et de Sétif.
A titre d’exemple, le «petit» service d’oncologie de l’hôpital d’Amizour fonctionne «à plein régime», accueillant souvent 40 à 60 patients par jour, dépassant sa capacité réelle.
Des voix parmi les praticiens, les parents des malades et le mouvement associatif commencent à s’élever, s’interrogeant sur la lenteur des travaux et le retard accusé dans la livraison, ne serait-ce du bloc de radiothérapie du Centre régional anti cancer d’Amizour, en chantier depuis quatre ans ? Inscrit en 2008, puis gelé en 2014, dans le cadre de la politique de l’austérité, le projet a été relancé en 2020 et confié à l’entreprise nationale Cosider qui a remporté le marché.
Le wali de Béjaïa, qui multipliait ses déplacements au niveau du chantier, les trois derniers mois de 2024, a pourtant insisté à chaque fois sur le renforcement du chantier en moyens humain et matériel et l’adoption d’un modèle de travail en continu afin de livrer une partie du programme la fin de l’année passée, en vain.
Ce dernier avait à chaque fois réitéré, lors de ses rencontres périodiques avec la radio locale que «d’ici la fin de l’année (décembre 2024, ndlr), le bloc de la radiothérapie sera inauguré, d’autant plus que les travaux avancent très bien sur le terrain. Et le cahier des charges pour l’acquisition de ses équipements de dernière génération sont validés». Selon la direction de la santé (DSP), «les ouvriers se concentrent actuellement sur les travaux de finition», dont le taux global de réalisation frôle les 80%, d’une part.
D’autre part, «la procédure d’acquisition d’équipements de dernière génération», dont le cahier des charges est validé récemment, est également en cours.
D’une capacité d’accueil de 140 lits, cette infrastructure sanitaire d’envergure régionale renferme en son sein un service des consultations, d’hospitalisation, d’analyses (laboratoires) et d’imagerie, un service de radiothérapie, de chirurgie et de médecine nucléaire ainsi qu’un service d’hospitalisation dédié exclusivement aux enfants atteints de cancer.