Catastrophes naturelles : Un avant-projet de loi insiste sur la prévention

14/11/2023 mis à jour: 08:07
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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a présenté, hier à Alger, un exposé devant la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur l’avant-projet de loi relatif aux règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable, a indiqué un communiqué du ministère. 

La révision de texte s’inscrivait dans le cadre de «la concrétisation des 54 engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant l’impératif de garantir un cadre de vie de qualité respectant les exigences du développement durable, de la préservation de l’environnement et des biens, et de la protection des richesses», a relevé le ministre de l’Intérieur. Le projet de loi porte sur l’introduction «de nouveaux risques, notamment ceux liés aux changements climatiques, à l’espace et aux cyberrisques, aux criquets et aux rsiques biotechnologiques», a détaillé le ministre. 

L’Algérie avait enregistré, au cours des dernières années, «plusieurs catastrophes ayant entraîné des dépenses importantes dans les interventions post-catastrophes, d’une moyenne de 35 Mds Da au minimum par an», a-t-il rappelé. Les expériences antérieures ont révélé «des faiblesses et des lacunes dans le cadre juridique, notamment la limitation du traitement à la prise en charge de ses effets», alors que la situation nécessite, selon lui, d’inclure la prévention et la prévision comme deux principaux axes.

 Ce nouveau texte permet, à ses yeux, de passer de la gestion des catastrophes à la prévention et la réduction de leurs risques, d’inclure la gestion participative des risques et de veiller à investir dans la prévention et la prévision tout en intégrant les technologies modernes et la numérisation. Le projet prévoit également l’inclusion d’une phase finale consacrée à la réhabilitation et la reconstruction après la catastrophe, au «renforcement de la sensibilisation et du sens civique dans le domaine de la gestion des catastrophes», outre la révision du système d’assurance contre les catastrophes, de manière à le rendre plus intéressant lors de la souscription et plus flexible lors de l’indemnisation. 

Le gouvernement avait examiné, en mai dernier, lors de sa réunion hebdomadaire présidée par l’ex-Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, un avant-projet de loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes. «Ce projet de texte abroge et remplace la loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 et vise à remédier aux insuffisances constatées dans le cadre de la mise en œuvre de ladite loi, à l’adapter aux nouveaux engagements internationaux en la matière, notamment l’accord de Paris sur les changements climatiques de 2015 et le cadre de Sendai de 2015 et à prendre en charge de nouveau enjeux, dont les risques liés aux risques climatiques extrêmes, biotechnologiques, cybernétiques et acridiens», avait souligné le communiqué du Premier ministère. 

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