Candidatures aux sénatoriales du 9 mars : 143 dossiers d’élus rejetés pour «liens avec l’argent sale»

22/02/2025 mis à jour: 12:51
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Les élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation se tiendront le 9 mars

Pas moins de 206 dossiers de déclaration de candidature aux élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation ont été rejetés pour divers raisons, dont 143 pour des soupçons de «liens avec les milieux de l’argent sale et des affaires douteuses». 

Ainsi l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a refusé 206 dossiers sur un total de 629, dont 162 pour les candidats parrainés par des partis politiques et 44 pour les postulants indépendants. Selon les conditions légales requises, «58 dossiers ont été rejetée faute de joindre l’attestation de parrainage dûment signée par le premier responsable du parti», 5 autres dossiers «en raison de la situation vis-à-vis de l’administration fiscale» et le reste, «soit 143, pour des liens avec l’argent douteux et de l’affairisme». 

L’ANIE n’a pas fourni davantage de précisions sur ces dossiers, ni sur les candidats concernés, qui sont des élus dont le mandat est toujours en cours au niveau des APC et des APW. Mais, la question qui taraude aujourd’hui  les esprits et qui inquiète les Algériens est de savoir comment des élus soupçonnés d’avoir des liens avec l’argent sale sont toujours en fonction ? Que compte faire la justice après le verdict lié au recours ? 

Dans son communiqué portant sur le bilan de l’examen de validité des candidatures pour ces joutes prévues dans 15 jours, soit le 9 mars prochain, et après la fin de la période de dépôt, l’ANIE n’a finalement retenu que 423 dossiers sur un total de 629 dossiers de déclaration de candidature. 413 sont déposés par des élus parrainés par 22 partis politiques et 216 déposés par des candidats indépendants. 

Pour ce qui est de l’appartenance politique des 423 dossiers de candidature retenus : 251 sont parrainés par 19 formations politiques et 172 dossiers de candidats indépendants. Il y a lieu de retenir que la gent féminine n’est représentée qu’à travers 9 dossiers. S’agissant des recours, l’ANIE révèle que 156 ont été formulés auprès des tribunaux administratifs, dont 141 ont été rejetés, 10 retenus, tandis que 5 autres sont en cours d’examen. 

Respect de l’éthique des pratiques politiques

Quant au nombre des recours au niveau des tribunaux administratifs d’appel, il s’élève à 96 en appel, dont 81 rejetés, 4 retenus et 11 en cours d’examen. «Le nombre final des dossiers de déclaration de candidature retenus ou rejetés dépend de la décision définitive dans les affaires portées devant la justice administrative, lequel sera annoncé prochainement», affirme l’Autorité. Faut-il rappeler que les membres du collège électoral sont au nombre de 27 241 élus, dont 2350 membres des Assemblées populaires de wilaya (APW) et 24 891 membres des Assemblées populaires communales (APC). Le nombre de formulaires retirés de déclaration de candidature s’élève, selon l’ANIE, à «742, dont 503 retirés par des candidats parrainés par des partis politiques et 239 par des candidats indépendants».  

Par ailleurs, et pour le bon déroulement de ce scrutin, l’Autorité a mis en garde, jeudi, pour la deuxième fois, les candidats dont les dossiers de candidature ont été retenus quant à la nécessité de respecter l’éthique et la déontologie des pratiques politiques. «Dans l’attente de statuer définitivement sur les affaires portées devant les juridictions compétentes, l’ANIE rappelle à tous les candidats dont les dossiers de candidature ont été retenus et qui exercent actuellement leurs fonctions au niveau des assemblées populaires élues de l’impératif de respecter les dispositions de l’ordonnance 21-01 portant loi organique relative au régime électorale», note l’ANIE. 

Ce pic de rappel vise à garantir «le bon déroulement, la transparence et la régularité» de ce processus électoral lié aux élections de renouvellement par moitié des membres élus du Conseil de la nation, et ce, «à travers toutes ses étapes, conformément aux principes et à l’éthique des pratiques politiques et électorales, notamment la compétition intègre et équitable entre les candidats», et surtout «une éthique qui dispose que le candidat élu responsable ne doit pas utiliser ou exploiter son poste pour influer sur l’opinion ou le choix libre, quel qu’en soit le moyen», avertit l’ANIE 
 

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