Candidature de l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU : Attaf à New York pour les derniers réglages

01/06/2023 mis à jour: 12:01
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Photo : D. R.

L’Algérie a présenté sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité en février 2021.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, est depuis mardi 30 mai à New York pour apporter les derniers réglages à la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les élections sont prévues le 6 juin. M. Attaf aura donc toute une semaine pour poursuivre le travail dans les coulisses du siège des Nations unies en vue d’obtenir davantage de soutiens à la candidature algérienne pour le mandat de 2024-2025, déjà adoubée par l’Union africaine (UA), la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et bien d’autres pays avec lesquels l’Algérie entretient d’excellentes relations.

En tout, cinq sièges non permanents sur les dix que compte le Conseil de sécurité sont en jeu. Le renouvellement de la moitié des membres non permanents se fait, chaque année, par un vote à la majorité des deux tiers de l’Assemblée générale.

L’Algérie a présenté sa candidature en février 2021. Lors de sa participation au segment de haut niveau de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies du 20 au 26 septembre 2022, une campagne a été lancée en faveur de sa candidature, à travers de grosses affiches qui ornaient l’entrée et l’intérieur du siège de cette institution internationale à New York.

Dans une réception organisée au siège de l’ONU, Ahmed Attaf a affirmé que la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité est «un prolongement naturel de tous ses engagements en faveur de la construction d’un ordre mondial pacifique, stable et prospère».

«Cette vision est bien articulée dans la devise que nous avons choisie pour ce mandat, qui est : ‘‘Ensemble pour défendre les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies afin de parvenir à un meilleur avenir pour tous’’», a précisé M. Attaf, estimant que «cela se reflète également dans les priorités que l’Algérie aspire à mettre en avant si elle est élue».

Les priorités de l’Algérie

Parmi ces priorités, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la promotion du règlement pacifique des conflits, la consolidation du rôle des organisations régionales et la concrétisation du programme «Femmes, paix et sécurité» (FPS). L’Algérie, a-t-il ajouté, compte, durant son mandat au sein de cette instance onusienne, donner «un nouvel élan» à la lutte internationale contre le terrorisme.

M. Attaf a rappelé, dans ce sillage, «l’engagement fort et ferme» pris par le président Tebboune d’honorer de la plus belle manière son mandat au sein de cette instance onusienne si, bien entendu, l’Algérie est élue. «Je tiens à réitérer l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune que si elle est élue, l’Algérie assumera sa responsabilité avec un sens profond d’humilité et de dévouement et contribuera, en tant que partenaire responsable et crédible pour permettre une action mondiale face aux défis mondiaux, en présentant des idées et des initiatives qui renforceraient le rôle du multilatéralisme dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et répondant ainsi aux besoins, aux attentes et aux aspirations de l’humanité tout entière.» Selon lui, l’Algérie continue d’avoir une grande confiance dans les instances de l’ONU et dans le système multilatéral.

Elle a toujours plaidé, a-t-il relevé, pour «un multilatéralisme plus fort et plus efficace, un multilatéralisme qui garantit une souveraineté égale de toutes les nations, une sécurité égale pour toutes les nations et une interdépendance mutuellement bénéfique en faveur de toutes les nations». Ahmed Attaf a également expliqué ce qui a motivé la candidature de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’un autre discours qu’il a prononcé à l’occasion de la célébration de la journée de l’Afrique le 29 mai dernier.

«Inspirée par ses principes, idéaux et valeurs, et éclairée par son parcours riche d’engagements pour la promotion de la paix, de la sécurité, du développement et de l’intégration et pour la défense des causes et des priorités de notre continent, l’Algérie s’apprête à participer, avec sa candidature, au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025, aux élections qui se tiendront le 6 juin à l’Assemblée générale des Nations unies», a-t-il affirmé, assurant que «comme l’a précédemment souligné le président de la République, la candidature de l’Algérie à ce poste important s’inscrit dans le cadre de son engagement à contribuer, en tant qu’acteur influent, à la prise en charge des défis internationaux, en mettant en avant des idées et des initiatives de nature à renforcer l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que pour relancer la coopération internationale et la doter des moyens nécessaires pour répondre aux besoins et aux aspirations de l’humanité tout entière».

Le ministre des Affaires étrangères a relevé, dans ce contexte, la revendication africaine pour un membre permanent au sein du Conseil de sécurité. Une revendication que l’Algérie compte défendre davantage durant son mandat au sein de cette institution afin de réparer l’injustice historique subie par le continent africain. 

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