Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, poursuit ses concertations avec les partis politiques, entamées le 7 janvier courant, par une audience accordée hier au président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, cinquième du genre.
Le président Tebboune a déjà reçu, en premier, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, en second le chef de file du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Adbelaali Hassani Cherif, et les derniers en date le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, et le président du parti Sawt Echaab, Lamine Osmani.
A leur sortie de ces réunions, ils ont tous affirmé que ces rencontres étaient une occasion «de discuter et d’échanger les vues sur différents dossiers nationaux et internationaux». Pour le président du MSP, ces rencontres permettent à la classe politique de faire bloc, pour défendre ensemble les questions nationales. Il a relevé l’importance de renforcer le front intérieur, pour faire face aux attaques contre l’Algérie.
En somme, le président du MSP propose à la classe politique une sorte d’union sacrée, pour protéger le pays contre toute tentative de porter atteinte à sa stabilité ou à sa souveraineté. De son côté, Mustapha Yahi du RND affirme que «l’audience avec le président de la République avait été marquée par un débat riche autour des principaux dossiers sur la scène nationale, notamment la révision des lois sur les partis politiques et le régime électoral, le projet des codes communal et de wilaya, et l’initiative de dialogue national».
«Débat riche et franc»
Pour ce qui est du FFS, la rencontre a été, selon Youcef Aouchiche, une opportunité «d’un débat riche, franc et responsable» au cours duquel la délégation a souligné l’inévitabilité d’adopter une approche politique de réforme globale visant à consolider le changement par l’ouverture politique, à consolider la démocratie et à réaliser un développement économique durable, le progrès et le bien-être social.
A cet effet, le FFS a renouvelé, sa demande pour l’instauration d’un «climat politique et médiatique serein et ouvert qui relance l’esprit du débat public national sur les questions centrales de la nation pour un dialogue national sérieux et global». Le FFS a également exprimé ses «préoccupations» concernant le contenu des avant-projets de lois relatifs à la commune et à la wilaya, les partis et les associations qui ne font que renforcer «la mainmise de l’administration».
Le parti a émis le vœu que les moutures finales de ces avant-projets de loi «comblent les lacunes enregistrées à cet égard et répondent aux aspirations démocratiques». Au cours de sa réunion avec Abdelmadjid Tebboune, le FFS a plaidé, également pour des «postulats», estimant que le meilleur moyen pour «renforcer l’Etat national, ses défenses immunitaires et sa sécurité nationale réside dans la construction d’un front national solide». Et ce dernier passe par «privilégier l’approche politique dans le traitement des affaires publiques», «réhabiliter la politique et les outils de l’action politique», «respecter les libertés et encourager un débat démocratique ouvert», «respect de l’Etat de droit et de l’indépendance du pouvoir judiciaire»…