L’activité commerciale connaît une effervescence remarquable en cette veille du mois de Ramadan. Plus que l’année dernière, l’administration compte l’accompagner par une «offensive» sur les prix, à travers des mesures à même de stabiliser les tarifs en garantissant la disponibilité des produits de large consommation.
Parmi elles, la vente solidaire, et ce, à travers le déploiement du plus grand nombre de marchés et points de vente de solidarité à travers les communes. A Béjaïa, on s’est attelés depuis le 26 février.
Pas moins de 40 marchés et points de ventes sont ouverts à ce jour. Fruits et légumes, viandes, produits laitiers et légumes secs, tous les produits de large consommation et prisés lors du mois de jeûne s’y trouvent en abondance.
Selon Ahmed Ghali, directeur du commerce de Béjaïa, «cette opération se poursuivra progressivement avec l’ouverture de nouveaux points de vente similaires, ainsi que d’autres, plus attrayant encore, en mettant en place une vente directe, du producteur au consommateur.
Nous sommes en train de travailler dans le but d’installer dans les prochains jours, à Akbou, un marché où les industriels et les agriculteurs pourront vendre directement leurs produits aux consommateurs».
L’impact de cette initiative gouvernementale a donné sensiblement ses fruits puisque, assure le responsable, «les prix des marchandises connaissent actuellement une stabilité». Celle-ci sera maintenue le long du mois de Ramadan grâce, notamment, à la disponibilité alimentaire.
Des facilités sont également offertes aux grossistes comme aux commerçants de détail pour s’approvisionner en dehors de la wilaya en produits dont la production est insuffisante à Béjaïa, comme l’oignon.
Ce légume, dont le prix a défrayé la chronique l’an dernier, sera acheminé des wilayas de Mila et de Sétif pour combler le déficit au niveau local. Autre produit prisés en ce rendez-vous religieux, la viande rouge.
Selon la même source, deux importateurs sont autorisés à l’importer de divers pays, notamment, de France, d’Espagne, de la Pologne et du Brésil.
Le premier arrivage qui est déjà sur le marché compte plus de 21 tonnes de viande, et s’écoule à 1350 DA. Pour le directeur du commerce, «nous avons facilité au maximum les procédures d’approvisionnement et d’acquisition des places dans ces marchés.
Cependant, les seules conditions imposées et sur laquelle nous seront intransigeant sont : un prix abordable et l’hygiène». En effet, parallèlement à l’ouverture des marchés de solidarité, la DCPE intensifie les opérations de contrôle depuis au moins dix jours.
Pour ce faire, 180 agents de contrôle sont engagés sur le terrain, soit 90 brigades, qui seront épaulées dans leur mission par les services de sécurité.